Economie

ARFIC : Les cours du café chutent, il faut vendre dans l’urgence

L’Autorité de Régulation de la Filière Café du Burundi (ARFIC) a animé un point de presse ce lundi 06 novembre 2017 pour porter à la connaissance du public les mesures convenues lors d’une réunion d’échanges qu’elle a tenue avec les exportateurs du café

Jean De Dieu Mutabazi, ADG de l’ARFIC

Jean de Dieu Mutabazi, Administrateur-Directeur Général (ADG) de l’ARFIC a fait savoir qu’il a organisé cette réunion à l’endroit des exportateurs du café parce qu’une série d’indices laisse penser que l’exportation du café ne se déroule pas exactement comme prévu cette saison. Lors de cette réunion, ARFIC a annoncé que seulement 6.048 tonnes de café vert ont déjà été exportées sur un total de plus de 16000 tonnes déjà en stock alors que les détenteurs des stocks de café n’ont pas encore amené tout leur café. Plus préoccupant encore, la tendance générale à la bourse de New York est baissière en prévision d’une bonne récolte en Amérique Latine, plus particulièrement au Brésil. La courbe ci-contre montre l’évolution du prix du café sur le marché boursier de New York en cent la livre. Selon cette courbe, le prix actuel du café à la bourse de New York est à peu près de 120 cents la livre, l’équivalent de 3,1 dollars alors qu’en janvier il était à peu près de 156 cents la livre, soit 4.03 dollars la livre.

Cela devient encore plus inquiétant quand on sait que les intérêts bancaires continuent à augmenter de manière exponentielle alors que le café dort dans les stocks des exportateurs.

ARFIC qui a la régulation du commerce du café dans ses attributions voulait donc porter à la connaissance des exportateurs tous ces paramètres afin qu’ils comprennent l’environnement dans lequel s’échange le café actuellement.

Pour toutes ces raisons, les participants à cette réunion ont adopté une série de recommandations dans l’espoir de rendre l’exportation du café plus fluide dans les plus brefs délais.

L’heure n’est pas à la spéculation

Il a donc été convenu que les exportateurs vont stopper la spéculation et passeront à la fixation des prix dans l’immédiat pour tous les cafés sous contrat, c’est-à-dire qui ont déjà un preneur. Cela pour ne pas souffrir à la fois des cours qui sont au plus bas et de l’augmentation des intérêts bancaires. ARFIC conseille également aux exportateurs de diversifier leurs acheteurs pour ne pas dépendre toujours des mêmes acheteurs.

Evolution du prix du café à la bourse de New York

Les participants ont aussi demandé à l’ARFIC, à la BRB et à l’OBR ainsi qu’aux transitaires (transporteurs) d’accélérer les procédures administratives liées au processus de mise à l’export pour perpétuer la confiance des acheteurs et ne pas faire courir au café burundais le risque de décote.

Pour les cafés non encore sous contrat, les participants se sont convenus de démarrer la procédure de vente aux enchères avec la semaine du 06 novembre 2017. En outre, les exportateurs du café exhortent la BRB à disponibiliser l’historique des mouvements de leurs comptes en devises pour une meilleure traçabilité des encaissements. Ce qui veut dire, en français facile, qu’ils veulent savoir la provenance de l’argent qui atterrit sur leurs comptes.

Fort heureusement, les agriculteurs ne sont pas concernés par ces fluctuations des prix du café sur les marchés boursiers car ils ont déjà été désintéressés. Espérons que les mesures prises permettront d’écouler rapidement le café du Burundi sur le marché international pour permettre la rentrée des devises dont le pays a tant besoin.

A propos de l'auteur

Parfait Nzeyimana.

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