Portrait

Audace Ndayizeye : « En travaillant, on peut toujours gagner sa vie »

Ayant presté à la fois dans les secteurs public et privé, Audace Ndayizeye recommande d’investir tôt dans le privé. Cela afin de combattre le chômage. Son portrait

privé

Audace Ndayizeye

«A 45 ans en 1999, j’ai demandé une retraite anticipée afin d’embrasser la carrière privée », indique Audace Ndayizeye, président de la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi (CFCIB). Agé de 63 ans et père de quatre enfants, l’ingénieur-mécanicien de formation Audace Ndayizeye opère dans trois secteurs, à savoir : la prestation de service, l’hôtellerie et la distribution du carburant. Il informe que pour opérer dans le secteur privé, il a commencé avec zéro capital dans le service de prestation de services. « Mais j’avais une voiture de déplacement et une machine connectée à l’internet pour être tout le temps à jour », informe-t-il. M. Ndayizeye précise que ce sont les fonds encaissés dans la prestation de services qui ont servi de base pour investir dans les deux autres secteurs. « Bien sûr avec des crédits de la banque », renchérit-il. M. Ndayizeye avoue que pour que ses projets réussissent, il délègue les responsabilités.

Investir dans le privé étant jeune

Audace Ndayizeye signale que le secteur privé nécessite de l’énergie. Selon lui, il faut s’y intégrer étant jeune. « Les jeunes attendent d’être embauchés par l’Etat à la fin des études. Toutefois, ils oublient que même aller à l’école est un privilège », rappelle-t-il avant d’ajouter que pour débuter une activité ne nécessite pas beaucoup de moyens. C’est en travaillant qu’on peut toujours gagner la vie, explique M. Ndayizeye. D’ailleurs, déclare-t-il, la CFCIB en collaboration avec la Banque Africaine pour le Développement monte au cours de ce trimestre un projet dénommé « Promotion de l’auto-emploi des jeunes et autonomisation des femmes ». Cela afin d’éveiller la culture entrepreneuriale chez plus de 400 jeunes partout dans tout le pays. M. Ndayizeye encourage les jeunes à se lancer dans le privé, surtout que les résultats produits par celui-ci sont directs. « Dans le public, les résultats ne sont pas directs. On attend la fin du mois pour toucher son salaire », affirme-t-il.

Né à Kayanza en 1954, Audace Ndayizeye a exercé plusieurs fonctions, notamment d’enseignant au cycle d’orientation de Gatara, de conseiller à la direction générale du ministère de l’Energie et des Mines, de directeur général au ministère de l’Energie et des Mines,…Dans le privé, il a été maintes fois consultant. Il a été nommé directeur exécutif du secrétariat de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN) et président de pas mal de conseils d’administration. Après ses études universitaires en Lybie où il a obtenu le diplôme d’ingénieur en génie mécanique, il a obtenu d’autres diplômes de spécialisation en énergies nouvelles et renouvelables aux USA à l’université de Gainsville et celui de maîtrise en génie mécanique option gestion des systèmes énergétiques à l’université d’Iowa. « En matière de divertissement, j’aime la lecture, la famille, la marche et quand le temps le permet la camaraderie », conclut Audace Ndayizeye.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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