Economie

La BRB autorise le virement des transferts instantanés en devises

Après près de deux ans d’interdiction, la Banque de la République du Burundi (BRB) autorise les banques commerciales à effectuer les transferts instantanés en devises. Ainsi les bénéficiaires des fonds via le transfert instantané peuvent désormais retirer l’argent en devises

Prosper Ngendanganya, Directeur de la supervision et la stabilité financière à la BRB : «la mesure prise est que maintenant les bénéficiaires peuvent toucher les fonds en devises via les comptes ouverts dans les banques commerciales où ces transferts ont été effectués».

Dans une correspondance du 27 octobre 2017 adressée à toutes les banques commerciales œuvrant au Burundi, la Banque centrale revient sur la mesure d’interdire aux banques commerciales d’effectuer des virements en devises. Selon Prosper Ngendanganya, directeur de la supervision et de la stabilité financière à la BRB, la mesure prise est que maintenant les bénéficiaires peuvent toucher les fonds en devises via les comptes ouverts dans les banques commerciales où ces transferts ont été effectués.

Favoriser les transactions

M. Ngendanganya précise qu’il y a des bénéficiaires qui ont besoins : de francs burundais (BIF). Ils peuvent donc retirer directement les BIF via ces banques commerciales. Tout comme s’ils ont réellement des besoins en devises, ils peuvent retirer de l’argent en devises. Cela va favoriser les différentes transactions que ce soit pour les commerçants qui importent les marchandises ou bien l’un ou l’autre besoin; par exemple le paiement des frais scolaires pour leurs enfants. Ainsi, ils peuvent constituer des réserves en devises sur leurs comptes pour pouvoir subvenir à ces besoins ultérieurement.

La Banque centrale prend les dispositions qui s’imposent chaque fois que de besoin. Donc le moment venu tout le monde peut effectuer des transactions en devises sans aucun souci comme auparavant. La correspondance précise que ceux qui n’ont pas de comptes en devises peuvent s’adresser aux banques commerciales pour ouvrir ces comptes, a indiqué M. Ngendanganya.

Le billet vert en chute libre

Sur le marché parallèle dit aussi marché noir, les cours de change sont en nette régression dans la plupart des bureaux de change. Ce lundi 30 octobre 2017, la valeur d’1 USD varie entre 2300 et 2500 FBu alors qu’un seul dollar s’échangeait la semaine passée à 2800 FBu. Et, pour l’euro, un euro est passé de 3 300 FBu à 2 800FBu, soit une baisse de 500 FBu. Un changeur de monnaie rencontré au marché noir note que la situation reste volatile. Le coût de devises reste instable pour le moment. Il fait remarquer qu’il faut attendre deux à cinq jours pour retrouver une certaine stabilité. Pour lui, c’est la loi de l’offre et de la demande qui est en jeu. S’il y a trop de vendeurs, c’est-à-dire ceux qui échangent les devises contre la monnaie locale, les devises sont en abondance et les taux chutent. Par contre, si ceux qui sont en quête de devises (les acheteurs) deviennent nombreux, les devises se raréfient sur le marché et par conséquent le taux implose. Donc actuellement il y a beaucoup de devises en circulation. Ce qui fait que les taux baissent presque partout.

Rappelons que la décision de gérer les devises a été prise en 2015 par la BRB pour faire face à la pénurie de des devises. Cela pour assurer la gestion rationnelle des devises en privilégiant l’importation des produits essentiels tels que le carburant, l’engrais chimique, les produits pharmaceutiques, etc.

A propos de l'auteur

Benjamin Kuriyo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Une riposte à la hauteur des enjeux ?

Une riposte à la hauteur des enjeux ?

Les effets du phénomène climatique El Niño caractérisé par des températures anormalement élevées et de fortes intempéries sont déjà perceptibles. A fortiori, le gouvernement vient de déclarer l’urgence climatique et appelle à l’aide internationale pour atténuer l’impact du changement climatique. Le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Ces derniers se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche selon les régions. Les catastrophes d’une forte intensité fragilisent d’une manière répétitive les habitations, les infrastructures socio-économiques et exposent la population à une précarité absolue

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 605

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Une riposte à la hauteur des enjeux ?

Une riposte à la hauteur des enjeux ?

Les effets du phénomène climatique El Niño caractérisé par des températures anormalement élevées et de fortes intempéries sont déjà perceptibles. A fortiori, le gouvernement vient de déclarer l’urgence climatique et appelle à l’aide internationale pour atténuer l’impact du changement climatique. Le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Ces derniers se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche selon les régions. Les catastrophes d’une forte intensité fragilisent d’une manière répétitive les habitations, les infrastructures socio-économiques et exposent la population à une précarité absolue.
  • Journal n° 605

  • Dossiers Pédagogiques