Agriculture

La BRB refinance la campagne café 2017-2018 à un taux de 3 %

Une fenêtre café a été ouverte à la Banque de la République du Burundi pour permettre aux banques commerciales de se refinancer à un taux de 3 %, et pouvoir à leur tour, financer aisément la campagne café au profit de tous les intervenants.

café

Joseph Butore, deuxième vice-président

Sous le haut patronage Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la République, une réunion d’échange entre les producteurs, les dépulpeurs, BRB et le ministère de l’Agriculture et Elevage a été organisée mardi le 11 avril 2017. Au centre des discussions,  le financement de la campagne café 2017-2018 

M. Butore indique que ce financement est dans le souci de protéger les intérêts des différents opérateurs de la filière Café, à savoir les producteurs de la matière première, les usiniers, les exportateurs, les banques commerciales, et surtout l’Etat qui joue le rôle prépondérant de la production du café jusqu’à l’encaissement des recettes d’exportation en devises. A cet effet, la banque centrale a décidé d’ouvrir une fenêtre spéciale pour la filière café. Désormais le taux d’intérêt pour les dépulpeurs et l’union des coopératives COCOCA est passé de 18 % à 9%. Cette mesure vient alléger les difficultés que connaissent les caféiculteurs, surtout en ce qui concerne le retard des paiements. Et, aussi sur le prix, il y aura une légère amélioration.

De nouvelles mesures prises

café

Vue partielle des participants

En vue de garantir un bon déroulement de la campagne café 2017-2018, quelques nouvelles mesures viennent d’être prises, précise M.Butore. Il cite notamment la taxe communale sur le café cerise qui a été harmonisée et fixée à 11 Fbu par kg. Aussi les caféiculteurs ne seront plus payés cash et plusieurs fois, mais seront payés une seule fois avec un montant consistant. Autres mesures importantes, il faut noter les centres de collecte de café cerise qui ont été réglementés et le rapatriement des devises qui sera assuré dorénavant par la Banque de la République du Burundi.

Cependant, le Deuxième Vice-Président déplore le fait que certaines sociétés n’ont pas respecté l’échéance du mois d’août 2016 pour rembourser le crédit. Le gouvernement n’a pas d’autres choix, que de les exclure de la liste des opérateurs économiques œuvrant dans la filière café pour cette campagne 2017-2018.

M. Butore souligne que l’objectif est d’éviter le désordre à chaque maillon de l’intervention, mais plutôt de promouvoir la culture de la transparence et de l’honnêteté pour protéger l’intérêt de notre pays en général et celui de la population en particulier.

Taux d’intérêt

Le gouverneur de la Banque centrale, Jean Ciza a fait savoir que la BRB a décidé de refinancer la campagne café à un taux de 3%. Il fait remarquer que la marge que les banques commerciales doivent appliquer est de 6%. Pour lui, cette marge est largement suffisante et devrait couvrir les banques au niveau des risques et au niveau des profits qu’elles envisagent.

Il demande à ces dernières de tenir en compte de faire bénéficier les producteurs qui sont à la base de la filière café et de ne pas rehausser le taux d’intérêt dont devrait bénéficier les producteurs. A tous les exportateurs, le gouverneur de la banque centrale demande de rapatrier les devises au niveau de la BRB.

Le prix du café cerise pour cette année devra atteindre 500 FBu le kilo. Cela permettra de protéger les caféiculteurs pour qu’à leur tour ils restent attachés à cette culture industrielle, notamment en leur assurant un prix au producteur motivant, et qui, non seulement les découragera d’acheminer leur café vers les pays voisins, mais surtout les encouragera à s’adonner encore plus à cette culture

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 602

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

    Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

    A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.
  • Journal n° 602

  • Dossiers Pédagogiques