Finance

Budget général de l’Etat, exercice 2018 : « Un budget de consommation et non d’investissement »

Dans un point de presse qu’il a animé vendredi le 12 janvier 2018, Faustin Ndikumana président de PARCEM s’est inquiété de la manière dont le volume budgétaire continue à diminuer alors que le déficit budgétaire continue à augmenter. Ce qui, d’ après lui, affecte le niveau des programmes à exécuter surtout l’investissement, la croissance et la capacité de mobilisation des ressources. L’OLUCOME quant à lui, qualifie ce budget de budget de consommation et non d’investissement.Dans un point de presse qu’il a animé vendredi le 12 janvier 2018, Faustin Ndikumana président de PARCEM s’est inquiété de la manière dont le volume budgétaire continue à diminuer alors que le déficit budgétaire continue à augmenter. Ce qui, d’ après lui, affecte le niveau des programmes à exécuter surtout l’investissement, la croissance et la capacité de mobilisation des ressources. L’OLUCOME quant à lui, qualifie ce budget de budget de consommation et non d’investissement.

Faustin Ndikumana, président et représentant légale de Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités : « Le problème de diminution du volume budgétaire et d’augmentation du déficit budgétaire affecte le niveau des programmes à exécuter, surtout l’investissement »

PARCEM a effectué une analyse pour voir si la loi des finances, exercice 2018 offre de l’espoir par rapport aux multiples défis socio-économiques auxquels notre pays fait face. Toutefois, comme elle l’a signalé, cette loi suscite des inquiétudes pare que, dit-elle, le volume budgétaire diminue alors que le déficit budgétaire augmente. Elle a indiqué qu’en 2014, le déficit budgétaire était de 59,5 milliards alors qu’actuellement il est de 164 milliards de FBu. Elle a en outre signalé qu’en le volume budgétaire était d’environ 1442,2 milliards FBu, un pic jamais atteint jusqu’à ce jour.

Pour M.Ndikumana, président du PARCEM, le problème de diminution du volume budgétaire et d’augmentation du déficit budgétaire affecte le niveau des programmes à exécuter, surtout l’investissement. Se référant aux budgets alloués à certains ministères dont celui du Transport, des Travaux Publics et de l’Equipement (autour de 25 milliards de FBU) et celui du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme (autour de 6milliards de FBu) il se dégage un financement extérieur à hauteur de 60 % qui n’offre pas d’infrastructures pouvant créer une dynamique de croissance. Selon M.Ndikumana, cela affecte aussi le niveau d’exécution des services sociaux dont les limites au niveau du recrutement dans les services sensibles comme l’éducation et la santé

Pour pallier à ce problème, M.Ndikumana fait savoir que le gouvernement devrait recourir aux prêts concessionnels et aux dons.

Les ressources budgétaires des cinq dernières années et leur déficit

Année Ressources du budget en Milliards de FBu Déficit budgétaire en milliards de FBu
2013 1321,6 54,9
2014 1442,2 59,5
2015 1541,9 118,4
2016 1199,9 140,7
2017 1 152,7 174,0
2018 1 224,1 164,0

 Source : site du ministère des Finances


Un budget de consommation

L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques «  OLUCOME), quant à lui, dans un communique de presse no 033/OLUCOME/ 12 / 2017 portant sur le projet de loi de budget général, exercice 2018 indique que le budget général de l’Etat, exercice 2018 est un budget de consommation et non un budget d’investissement. Les ressources intérieures projetées sont de 851,875 milliards de FBu alors que les dépenses courantes du budget sont de 868,616 milliards, lit-on dans ce communiqué. Cela prouve à suffisance, d’après l’OLUCOME, que le gouvernement ne peut pas réaliser un projet d’investissement sur ses propres fonds.

Selon l’OLUCOME, les dons extérieurs  sont évalués  à 372,250 milliards de FBu. Ces derniers proviendront de la Chine à hauteur de 18 milliards de FBu, de l’Agence de Développement International-Banque Mondiale à hauteur de 221 milliards de FBu, de l’Union Européenne à hauteur de 2,5 milliards de FBu, de la Belgique à hauteur de plus de 42 milliards de FBu, de l’Inde à hauteur de 41 milliards de FBu, des Pays Bas à hauteur de plus de 6,5 milliards de FBu et de l’Organisation Mondiale de la Santé à hauteur de 40 milliards de FBu .

L’OLUCOME indique que ces fonds vont financer les projets en rapport avec l’éducation, l’agriculture, l’élevage, l’hydro-électricité, la santé publique, le renforcement des capacités institutionnelles pour l’efficacité gouvernementale, la lutte contre les violences basées sur le genre, la santé des femmes, l’accélération de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement

Rappelons que le total des charges du budget général, exercice 2018 est de 1.388,1 FBu alors les ressources totales de ce budget sont de 1 224, 1 FBu

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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