Entrepreneuriat

Création d’emploi, une priorité pour l’employabilité des jeunes

L’entrepreneuriat est plébiscité de toute part et les jeunes sont en première ligne pour envisager un projet de création d’une entreprise. L’ambassade de France au Burundi, en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et  Burundi Business Incubator (BBIN) s’est engagée à accompagner une soixantaine de jeunes universitaires dans  leurs projets d’entreprise

60 étudiants de différentes universités ont bénéficié de la formation sur l’entrepreneuriat. Seuls les meilleurs projets vont être retenus pour accompagnement financier

«L’entrepreneuriat ne s’improvise pas », précise M. Jean-Paul Mortelette, conseiller francophone à l’ambassade de France au Burundi lors de la remise des certificats aux universitaires ayant suivi la formation sur l’entrepreneuriat. Lancé le 26 septembre 2018, cette première phase  de formation s’inscrit dans un contexte plus large où l’ambassade de France et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) accompagnent la professionnalisation de l’Université et l’employabilité des jeunes.

Selon Mortelette, ce qui a motivé cette formation c’est le constat du chômage et de l’inemployabilité des jeunes et des diplômés qui ont du mal à trouver  l’emploi. « Nous savons que le secteur formel est insuffisamment développé pour absorber tous les diplômés. L’entrepreneuriat apparait donc comme une option pour l’auto-emploi et la création de l’emploi en général », indique M. Mortelette avant d’ajouter qu’au fur et à mesure du processus, les meilleurs projets seront sélectionnés.

L’emploi, un enjeu prioritaire pour les jeunes

Alexis Kwontchie, directeur  de l’antenne  « Grands-Lacs » à l’AUF fait savoir que face au problème de chômage que subissent les jeunes après leurs études d’une part   et les entreprises qui n’embauchent pas souvent les jeunes diplômés mettant en cause leurs compétences d’autre part, la formation de ces jeunes entrepreneurs intervient comme une réponse à un besoin exprimé par les recteurs des universités au directeur régional de l’AUF lors de sa visite au Burundi.

« La création  de son propre emploi parait comme l’une des options possibles. Ce qui permet de créer l’emploi pour soi, mais aussi, de créer  l’emploi pour d’autres personnes », affirme M. Kwontchie.

Pour Mortelette, les jeunes doivent avoir une vision moderne et responsable de l’entreprise qui, au-delà du profit et de l’emploi, intègre les notions de responsabilité sociale et environnementale. « On imagine que créer une quinzaine d’entreprises, c’est multiplier par cinq le nombre d’emplois créés. A ce moment, on aide les individus ainsi que le pays à se développer par l’activité entrepreneuriale», martèle-t-il.

« Transcender l’ordinaire vers l’innovation entrepreneuriale »

Un des bénéficiaires de cette formation ne cache pas sa satisfaction. « Je ne voyais pas comment démarrer mon entreprise mais avec les connaissances acquises, je suis prêt à me lancer », affirme Bonaventure Ndayisenga. Il demande aux organisateurs de cet atelier de trouver un moyen pour ne pas laisser l’un ou l’autre des participants finir la course qui doit se terminer d’ici 2019. « C’est nécessaire que les organisateurs fassent profiter  cette formation à d’autres jeunes Burundais car il y en a qui ont besoin de la technique, mais aussi de l’accompagnement des projets », ajoute-t-il.

Quant à Mortelette, il demande aux futurs entrepreneurs de transcender l’ordinaire vers l’innovation entrepreneuriale en se servant des connaissances acquises, car entreprendre c’est aussi prendre un risque.

L’ambassade de France au Burundi promet d’accompagner financièrement les diplômés par la formation et le coaching pour passer de l’idée d’entreprise à la création d’une entreprise viable et solide.

A propos de l'auteur

Bonaparte Sengabo.

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