Santé

Croix-Rouge du Burundi : Les premiers secours, une affaire de tout un chacun

18 personnes ont été certifiées ce samedi 16 septembre pour avoir participé à une formation en premiers secours à la Croix-Rouge du Burundi. Elles sont réparties en cinq groupes dont le staff-mairie, personnel des communes municipales, la police, les motards et taxis-vélos ainsi que les transporteurs en commun.

Charles Ntirampeba, vice-président de l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU) un des lauréats de la formation se réjouit de son bien fondé. Il reconnait que les chauffeurs des véhicules sont souvent en présence des accidents de roulage pour plusieurs raisons. Il a parlé entre autres de l’ivresse, l’immaturité et du manque d’expérience des conducteurs, etc. Face à de telles situations, M.Ntirampeba fait savoir que ces conducteurs ne sont pas outillés en techniques de premiers secours à administrer aux victimes avant qu’ils n’arrivent aux structures de soins. Il a fait un clin d’œil à la Police Spéciale de Roulage (PSR) que l’attribution des permis de conduire soit conditionnée par la formation en premiers secours des candidats. Il a rappelé que dans le plan d’action de l’ATRABU, il est prévu un programme de formation des chauffeurs en activité en premiers secours. Il a invité alors la Croix-Rouge du Burundi à les appuyer.

Un des lauréats de la formation en premiers secours

OPP1 Etienne Ndayisaba, commandant-adjoint de la PSR explique que la formation en conduite automobile ne se fait pas dans son institution mais plutôt dans les auto-écoles. Selon lui, la Police Spéciale de Roulage fait passer un test pratique d’évaluation de la formation que le candidat a bénéficié dans les auto-écoles officielles. Il a souligné que ce sont ces auto-écoles qui devraient intégrer dans leur formation les premiers secours.

Les pouvoirs publics impliqués en premier lieu

« Est-ce qu’on peut imaginer un bus qui transporte 30 personnes et qui n’est pas équipé en trousses pour les premiers secours ? Est-ce qu’on peut imaginer un transporteur en commun qui prend le luxe du transport Bujumbura-Kigali, Bujumbura-Dar-es-Salam, Bujumbura-Rutana avec 30 ou 50 personnes à bord et sans équipement minimum pour administrer les premiers secours ? Si on regarde ce qui ce passe au niveau de Bujumbura, combien d’accidents de roulage nous enlèvent des vies humaines » ? s’interroge Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de la Croix-Rouge du Burundi. Selon lui, il s’agit d’un phénomène auquel on doit surseoir désormais. Il a fait savoir qu’on a l’habitude de regretter le passé mais précise qu’en s’inscrivant dans cette logique, la liste des regrets peut être très sensiblement réduite, le thème de cette année étant « Les accidents domestiques ». M.Katiyunguruza explique que ceux-ci englobent les accidents qui se passent tant au niveau des ménages qu’au niveau des administrations publiques et privées.

Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de la Croix-Rouge du Burundi : « Est-ce qu’on peut imaginer un bus qui transporte 30 personnes et qui n’est pas équipé en trousses pour les premiers secours ? »

Les premiers secours ne sont pas l’affaire du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge comme certains le pensent, mais plutôt sont du ressort des pouvoirs publics en premier lieu. Toutefois, la Croix-Rouge du Burundi se réjouit d’avoir signé un accord cadre de partenariat avec le gouvernement du Burundi sur les premiers secours.

L’article 10 de cet accord est plus clair là-dessus: « Dans le cadre des compétences reconnues par la Croix-Rouge du Burundi en matière de premiers secours, le gouvernement du Burundi s’engage de la formation obligatoire en ce domaine des conducteurs de véhicules de transport en commun et des personnels des entreprises dont l’effectif total est supérieur ou égal à 50 employés. Le gouvernement s’emploie à faire respecter la présence des trousses de premiers secours dans tous les véhicules et dans toutes les entreprises ». Chose incompréhensible quand on sait que jusqu’aujourd’hui cet engagement n’est pas effectif sur terrain.

Signalons que cette formation s’inscrit dans le cadre de la célébration de  la Journée Mondiale sur les premiers secours.

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 602

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

    Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

    A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.
  • Journal n° 602

  • Dossiers Pédagogiques