Environnement

La déforestation,une des conséquences de la pression démographique

Le Burundi connait une dégradation alarmante de son environnement du fait de la pression démographique. Certaines activités humaines menacent les forêts. Les besoins en bois augmentent proportionnellement à l’accroissement démographique avec parfois des risques de déséquilibre entre l’offre et la demande

N.P.M :La déforestation prend une allure inquiétante dans certaines provinces du pays

Le Burundi connait une dégradation alarmante de son environnement du fait de la pression démographique importante dans un pays où plus de 90 % de la population vit de l’agriculture. Cela se traduit par une surexploitation des terres, la dégradation des sols, la destruction des aires protégées et le déboisement », a indiqué Gérard Nduwayezu, directeur des Forêts au ministère ayant l’environnement dans ses attributions.

Il a informé que la dégradation des ressources forestières favorise l’érosion et la perte de fertilité des sols, la disparition des espèces végétales et animales. La forte pression sur les ressources naturelles se traduit par la disparition quasi-totale des réserves et aires protégées qui constituaient jadis des réservoirs d’eau et de biodiversité.
« Certaines activités humaines menacent la forêt. Cela est dû à la pression démographique qui a comme conséquences l’expansion agricole et les feux de brousse qui s’observent dans le pays », a ajouté M. Nduwayezu. Il
a donné l’exemple des provinces de Bururi, Ruyigi et Cankuzo où se remarque des feux de brousse à grande échelle.
Il a montré que les ressources forestières sont de deux types, à savoir : les boisements artificiels appartenant à l’Etat, aux communes et aux privés et les forêts naturelles constituées par les parcs nationaux, les réserves naturelles et les aires protégées des arbres hors forêts. L’agroforesterie représente environ 60000 ha. Les formations forestières naturelles couvrent 127600 ha. Malheureusement, ces ressources sont menacées de dégradation par la démographie galopante et l’exploitation anarchique.
L’étude du PNUD a montré que la population burundaise est aujourd’hui estimée à un peu plus de 11 millions d’habitants avec un taux d’accroissement annuel moyen de 3.27 %. Elle pourrait atteindre les 15 millions d’habitants en 2035.« Les besoins en bois augmentent proportionnellement à l’accroissement démographique avec parfois des risques de déséquilibre entre l’offre et la demande. La ressource en bois est la principale source d’énergie utilisée au Burundi. Les données récentes sur le secteur forestier indiquent que celui-ci satisfait plus de 95 % des besoins énergétiques totaux du pays où les produits pétroliers et l’électricité ne fournissent que 4 % », selon la même étude menée par le PNUD en 2015.
Plantation des arbres
« Face à ces défis, 10000 plants ont été mis en place au département des Forêts pour la protection des rivières qui traversent la capitale, notamment Kanyosha, Muha et Ntahangwa », a précisé M. Gérard Nduwayezu avant d’ajouter que 50 ha d’arbres devraient être plantés dans chaque commune et aussi chaque année pour lutter contre les changements climatiques.
Le PNUD a produit 310000 plants à Ngozi lors dela célébration de la journée nationale de l’arbre en 2016 dont 222600 eucalyptus, 54400 grevillea et 33000 calliandra. Une partie de ces plants a été utilisée pour protéger la colline Munyinya en commune et province Ngozi.Pour réduire l’usage des sachets en plastique lors de la mise en place des pépinières, les plants sont placés dans des pots en écorces de bananiers biodégradables. Ceux-ci servent ensuite de fumier pour les plants. Quatre pépinières contenant 1200000 plants ont été installées dans les provinces de Gitega,Kirundo etNgozi.
Signalons que la célébration de est une occasion de sensibiliser la population, les décideurs et les chercheurs sur l’importance de la protection de l’environnement.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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