Entrepreneuriat

Des entrepreneurs en herbe pour vaincre le chômage

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Dans le but d’inculquer une culture entrepreneuriale aux jeunes dès le bas âge, l’Impact Hub Bujumbura a organisé vendredi le 25 novembre 2016 une visite dans 3 entreprises émergentes, à savoir Kaz ‘O’zah Art , Chalk Chain et Imprimerie Hope Design. Ceci pour que les patrons de ces dernières leur partagent les expériences, les défis, les réussites et les ambitions. Les entrepreneurs en devenir ont posé des questions à travers lesquelles s’est manifestée la soif qu’ont ces novices en matière d’entrepreneuriat.

Il est 14h 40 min à Bujumbura quand la visite commence. Elle s’est d’abord effectuée à Kaz ‘O’zah Art, une entreprise artisanale. Ange Noëlla Muyubira, créatrice et directrice exécutive de cette dernière explique aux élèves comment une personne vit sa passion. D’un air attentif, ces élèves suivent avec intérêt l’exposé. Mme Muyubira leur a expliqué comment elle a procédé pour monter sa propre entreprise. Elle leur a fait savoir que l’idée d’entreprendre lui est venue en mémoire dès l’école maternelle et qu’elle s’inspirait de son père. Dugrant Barutwanayo, élève à l’ETS Kamenge lui a posé la question de savoir si le métier qu’elle fait correspond avec ce qu’elle a étudié à l’école. Et la directrice de Kaz ‘O’zah Art de répondre par le non non car, informe-t-elle, « J’ai fait l’interprétariat ». Barutwanayo lui a demandé donc comment elle a embrassé l’entrepreneuriat alors qu’elle est n’est pas de ce domaine. Cette innovatrice lui répond que l’entrepreneuriat suppose un état d’esprit d’une personne et qu’à l’école on apprend à l’élève la structure.

Après Kaz ‘O’zah Art, les visiteurs se sont dirigés vers le quartier industriel où est implantée l’entreprise Chalk Chain qui fabrique les craies utilisées dans les écoles. Avec un accueil chaleureux, Aimé Ndizeye, Directeur Générale de cette entreprise, accompagné de ses employés les reçoit dans les enceintes de son entreprise. Un film documentaire est projeté pour partager avec les entrepreneurs en devenir leurs échecs, leurs réussites et leurs contraintes. Après la projection du film est venu le tour des questions. Glorie Akimana, élève au lycée du Saint Esprit ,1 ère post-fondamentale langue pose la question de savoir ce qui a poussé aime Ndizeye à entreprendre dans la fabrication des craies. Ce dernier lui a répondu que cette l’idée lui est venu quand il était en 7ème année au lycée du lac Tanganyika .Il raconte : « J’étais vice-délégué quand le professeur me demanda d’aller chercher les craies à la préfecture, on m’en donnait 3 alors qu’on en voulait plus». Il a ajouté que quand tu en manquais tu étais obligé de rester à l’extérieur .Il explique donc que c’est cette carence de craies qui l’a poussé à entreprendre dans le domaine de la fabrication des craies

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Evariste Manirakza explique aux entrepreneurs en devenir le fonctionnement des machines

La visite s’est clôturée à l’imprimerie Hope Design. Là, les entrepreneurs en devenir  ont été chaleureusement accueillis. Evariste Manirakiza, directeur commerciale de cette entreprise leur ont fait visiter certains services de cette imprimerie. Il leur a expliqué le fonctionnement de certaines machines et les activités qui s’y déroulent. M. Manirakiza les a informés que le personnel de l’imprimerie Hope Design est à 90 % jeune. Il leur encourage donc d’entreprendre dès le bas âge afin de se préparer un meilleur avenir.

Que faut-il retenir de cette visite ?


Apres la visite, les élèves ont signifié qu’ils ont des idées, mais que le capital leur fait défaut. Malgré cela, Ange Chandelle Bizimana, élève au lycée SOS révèle qu’elle rêve de sortir la population burundaise de la pauvreté. Elle dit ne pas comprendre comment les Burundais continuent à crever de faim alors que la pluie y est abondante. Elle indique donc qu’elle a l’intention de cultiver des OGM et ainsi éradiquer la faim. Elle ajoute qu’avec le surplus de récolte elle va implanter une industrie agroalimentaire.

Dugrant Barutwanayo, lui, de devenir un informaticien maintenancier. Il compte, si les moyens le permettent, de réutiliser les écrans des ordinateurs dans la fabrication de ceux des télévisions.

James Barampama, directeur financier chez Impact Hub Bujumbura indique que cette activité s’inscrit dans le cadre d’inciter les jeunes entrepreneurs à se lancer dès le bas âge. Il informe qu’un suivi leur est réservé car, affirme-t-il, ils deviennent membres de la plateforme.

Signalons que 2 élèves avaient représenté chaque établissement et que le lycée SOS, le lycée du Saint Esprit, l’ETS Kamenge et le lycée Notre Dame de Rohero.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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