La sécurité alimentaire exige l’implication de tous les acteurs œuvrant dans le secteur agricole. Plus de 90% de la population burundaise vit de la terre et la jeunesse participe moins à la promotion de l’agriculture. Un réseau de jeunes agripreneurs a été lancé pour valoriser l’agriculture et ainsi lutter à la fois contre le chômage et la malnutrition
Youth Agribusiness Incubator (YAIN) ou l’incubateur des jeunes en agribusiness est une synergie des jeunes leaders en agrobusiness, formateurs chevronnés dans l’agriculture et dans différents domaines de l’élevage. «Pour permettre à la jeunesse de créer des entreprises fortes et pérennes, notre souci est de transformer l’agriculture pour nourrir la population, apporter une contribution à la croissance économique du pays et surtout faciliter la création des emplois par et pour la jeunesse à travers les activités agro-pastorales», a indiqué Aristide Nihorimbere, président de cette nouvelle organisation.
Le secteur agricole a besoin de la jeunesse pour se développer. L’agribusiness est un des moyens pour y parvenir
YAIN est constituée de jeunes champions en agribusiness choisis dans le projet « Emploi des Jeunes Ruraux (EJR) » unis avec d’autres agripreneurs pour pérenniser les acquis de la formation entrepreneuriale en faveur de la création d’emplois décents par les jeunes dans le secteur agricole. C’est une plateforme d’échange de connaissances qui compte une centaine d’entrepreneurs et formateurs en agribusiness.
Une idée nourrie par l’inemployabilité des jeunes et la lutte contre la pauvreté
Etant propriétaires d’entreprises, les membres de YAIN veulent faire profiter l’expérience et les connaissances acquises pour changer la conception et l’image de l’agriculture chez les jeunes afin de montrer l’intérêt d’investir en agribusiness. «C’est une organisation qui vient améliorer les connaissances des jeunes en agribusiness. Le programme se focalise surtout sur la formation, l’accompagnement et la gestion des activités agro-pastorales», affirme M. Nihorimbere. Aussi, ce programme s’appuie-t-il sur les intuitions orientées vers le secteur de l’investissement en accompagnant les startups des jeunes par des services de coaching et monitoring, pour enfin renforcer la capacité des entreprises à être pérennes en vue de permettre la création de l’emploi.
YAIN se veut être un tremplin pour la transformation de l’agriculture au Burundi à travers la création des entreprises agro-pastorales innovantes et la valorisation de la production agricole. Il contribuera à la création et à la consolidation des entreprises et des coopératives des jeunes dans le secteur agro-pastoral à travers l’incubation. Il aidera également à mobiliser les ressources nécessaires pour la création des entreprises fortes et facilitera l’accès aux marchés locaux et internationaux des entreprises agro-pastorales incubées.
Le non accès au financement, une entrave pour les jeunes entrepreneurs
Armel Ntwari, Directeur Général de l’institution de microfinance DIFO affirme que les institutions de microfinance sont réticentes à octroyer des crédits aux jeunes entrepreneurs, car ils n’ont pas de garanties pour le remboursement. «Les jeunes ont un capital de connaissances, mais parfois se heurtent à un problème de confiance de la part des institutions bancaires parce que ceux qui ont reçu les crédits dans le passé n’ont pas pu rembourser», précise M. Ntwari avant d’ajouter qu’un cadre de collaboration et une implication réelle des différents intervenants constituent une des pistes de solutions.
Les perspectives d’avenir de YAIN
Selon Cyriaque Ndayiragije, vice-président de YAIN, les projets de cette organisation concerneront le renforcement des chaines de valeur dans les coopératives, la construction et la mise en fonction d’un Agribusiness Hub qui est un centre de démonstration et de formation en agro-entrepreneuriat, la mise en place d’un espace de vente (Agribusiness Shop) ainsi que la création d’un web tv pour faire la promotion des agripreneurs sur internet.
Le Programme de Développement des Filières (PRODEFI) a promis d’accompagner les jeunes agripreneurs dans cette initiative de s’organiser en une entreprise pour promouvoir le secteur agro-pastoral.
Bonne idee d’affaires! Il reste de reconsidérer l’approche. Où sont ces jeunes qui vont réussir en agribusiness simplement parce qu’ils sont chomeurs? L’entreprise n’est pas pour les chomeurs, car, c’est très exigeant.
Ensuite, revoir comment faire de l’entreprise agricole qui ne soit pas dépendente des banques. Ces banques ne sont pas faites pour l’agribusiness, encore moins pour les jeunes. Les jeunes sont intéressants aussi longtemps qu’ils peuvent mettre à la disposition de ces banques de leurs argents pour financer les moins risqués, qui ne sont pas des jeunes.
Où est votre bureau? J’ai envie de vous visiter