Société

Journée mondiale pour l’élimination de la pauvreté : Pour relever la situation économique des Batwa

12 millions de FBu est une somme investie par 53 personnes de la communauté batwa assistées par le projet PADZOC. Cet argent représente une partie des dividendes des activités de protection de la réserve forestière de la province Bururi effectuées par ces Batwa. Jérôme Nishishikare, conservateur chef de secteur de la réserve forestière de Bururi explique que ce montant va aider ce groupe vulnérable à s’acheter une propriété où ils vont construire leurs maisons d’habitation.

Les Batwa entrain d’aménager le sentier menant vers les chutes de Kaziramihunda à partir de la rivière Siguvyaye

Christian Ndacayisaba, président de l’association Twitezimbere des Batwa habitant le centre AGI de Bururi explique que ce projet a relevé la condition de vie de cette communauté. « Nous étions tellement pauvres », déplore t-il. Selon lui, les hommes ont tracé un sentier qui mène vers les chutes de Kaziramihunda à partir de la rivière Siguvyaye. Les femmes, quant à elles, tracent des parfaits séparant la réserve forestière des propriétés privées en cas d’incendie. « Ce projet nous donne l’espoir d’une vie meilleure. Nous étions des bergers pour des particuliers. Actuellement, moi et ma femme, nous nous réveillons très tôt le matin pour nous présenter au travail. Le soir, nous rentrons avec de l’argent pour la ration et un excédent pour acheter les cahiers de nos enfants. C’est un sentiment de gratitude de notre part », se réjouit Ndacayisaba.

Odette Nkurikiye, une veuve mère de quatre enfants ne cache pas sa satisfaction. « Mon mari n’avait pas de propriété. Je ne m’imaginais pas un avenir pour mes enfants. Ce projet est devenu mon beau-père et ma belle-mère. Nous allons acheter une propriété où seront installés nos enfants sans peur d’être refoulé». Elle explique qu’aujourd’hui, elle peut s’endetter dans le voisinage sans crainte de problème de remboursement. « Quand nous demandons quelque chose dans une boutique, on nous fait confiance parce que les commerçant savent que nous avons un revenu monétaire journalier ». Toutefois, elle demande que des mesures d’accompagnement soient prises pour assurer la pérennisation des acquis du projet PADZOC. Cela consiste entre autres en la construction des maisons et des écoles ainsi qu’en l’aménagement d’une adduction d’eau potable pour cette communauté Batwa à la place où ils auront installé leurs maisons.

Nécessité de pérennisation du projet

Jérôme Nishishikare, conservateur chef de secteur de la réserve forestière de Bururi fait savoir que le Projet d’Aménagement Durable des Zones Caféicoles (PADZOC) du Burundi appuie l’intégration des Batwa en ce qui est de la conservation et de la protection de ladite réserve. Selon lui, les Batwa n’avaient pas où vivre. Avec le travail rémunéré de cette communauté, chaque individu est payé 4000 FBu par jour. Avec cette somme, il rentre avec 1500 FBu et les 2500 FBu restant sont mis sur un compte bancaire pour investissement. Il explique que le montant investi va servir à l’achat d’une propriété où vont s’installer ces Batwa.

Ayant commencé ses activités au mois de mars de cette année, il va se clôturer au mois d’octobre 2018, indique M.Nishishikare. Selon lui, on est entrain de chercher d’autres bailleurs qui pourraient prendre la relève afin d’assurer la pérennisation des acquis de ce projet. Il épouse l’idée d’Odette Nkurikiye selon laquelle l’argent investi n’est pas suffisant pour acheter une propriété où construire leurs maisons et les nouveaux bailleurs viendraient appuyer dans ce sens.

Signalons que cette journée est célébrée le 17 octobre de chaque année

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

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