Développement

Jules Katabizi « Le café burundais c’est ma passion »

Son amour du café le pousse à s’intéresser beaucoup au café depuis les plantations jusqu’à la consommation. C’est dans cette optique que Jules Katabizi, propriétaire de Buja café et directeur de Buja Café 15+ s’est investi dans la production du café de qualité et a incité les gens à consommer. Dans un entretien avec Burundi Eco, il nous raconte son parcours.

Jules Katabizi se bat pour produire un café de qualité

« J’ai toujours été dans le business depuis mon jeune âge et j’étais toujours attiré par le café. Bien que je ne sois pas natif des régions où l’on produise le café car je suis natif de Bujumbura Mairie, pendant les vacances et pendant la campagne café je travaillais pour d’autres commerçants dans l’achat du café. Et, de plus en plus, je me familiarisais avec les vendeurs du café, mais également les producteurs. J’ai constaté que la région de Kayanza produisait toujours du bon café et du coup je travaillais avec les caféiculteurs de la région au sein de l’association Buja Café 15+  avec comme objectif de produire un café de qualité compétitif sur le marché », raconte M.katabizi. La production du café de qualité est le résultat de toute une série de bonnes pratiques agricoles et de transformation. C’est une activité qui implique tous les acteurs œuvrant dans la chaîne de valeur café, de la production à la commercialisation.

C’est ainsi que lors d’une compétition qui prône l’excellence du café burundais de 2017, le café de Kayanza a remporté le prix du meilleur café.

C‘est le café de la station de lavage de Kibingo en province Kayanza, qui vient en tête à l’issue d’une compétition d’une semaine qui se tenait en province de Ngozi avec 90 % de qualité. La seconde place est occupée par le café de la station de lavage de Nzove en province Ngozi.

Les deux premiers lots choisis par les dégustateurs de café venus de 14 pays appartiennent tous à la société Grinco opérant dans le domaine caféicole dans les provinces du nord, notamment dans les communes de Kayanza et Mwumba. Les experts ont également pu retenir 23 lots qui seront vendus à prix intéressants dans les enchères électroniques. Parmi les 23 lots figurent les échantillons de Buja café 15 + de Jules Katabizi qui ont été classés 6 ème et 11 ème. Il fait savoir que cela va apporter une valeur ajoutée aux membres de Buja café 15+, surtout les caféiculteurs qui se donnent corps et âme pour produire du bon café, car le café sera acheté à un bon prix.

Du champ à la tasse

Pour Jules Katabizi, le business du café ne devrait pas se limiter dans les champs, mais il faudrait le valoriser jusqu’à la consommation. C’est ainsi qu’il a pensé à créer un espace où les consommateurs du café peuvent trouver le bon café du Burundi. « Buja café est un endroit où on ne vend que du café Burundais seulement et quelques boissons fraîches tels que les jus de fruits qu’on trouve au pays. Le café burundais est exporté et il est apprécié par les consommateurs. Raison de plus de stimuler également la consommation locale et permettre aux étrangers qui vivent au Burundi et aux touristes de consommer le bon café burundais vanté même à l’extérieur.

C’est ainsi qu’il a créé l’emploi pour une trentaine de personnes qui travaillent dans ce café. Pour Jules Katabizi ce ne sont pas des employés mais des frères et sœurs comme il les appelle. Parce qu’ils se sont battu becs et ongles pour promouvoir ce café. Même pendant la crise, ils ont partagé ce qu’ils avaient.

Malgré les difficultés économiques du pays, je garde l’ambition de créer d’autres espaces de café à l’intérieur du pays comme à Ngozi et Gitega. Et pourquoi pas à l’extérieur du pays ? J’aimerais développer le concept que ce soit les Burundais eux-mêmes de la diaspora qui promeuvent le café Burundais là où ils sont et c’est ainsi qu’ensemble on va contribuer à la valorisation de l’image du pays via la promotion du café. A Bruxelles déjà, il y a un café appelé Malaika où on peut trouver le café Burundais.

Malgré la production d’un café de qualité, il indique que la quantité reste toujours un défi. D’où il faut conjuguer les efforts pour augmenter la production.

Signalons que Jules Katabizi compte bientôt ouvrir un centre de formation pour l’enseignement des métiers sur le café. J’aimerais transmettre mes connaissances à d’autres jeunes afin qu’on soit nombreux à travailler pour la promotion d’un café burundais de qualité.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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