Economie

L’autofinancement à 100 % n’exclut pas les aides

Le gouvernement burundais prévoit financer pendant les années prochaines son budget avec les ressources internes. Ce qui ne met pas à l’écart les ressources extérieures

Désiré Musharitse, porte-parole du ministère des Finances, du Budget et de la Privatisation : « Le financement du budget à 100 % par les ressources propres ne signifie pas qu’on n’a pas besoin des ressources extérieures »

Jeudi 21 septembre 2017 , une réunion s’est tenue à Ngozi à l’endroit des cadres du ministère des Finances et des chefs des services de l’Etat chargés de la collecte des ressources financières. Au cours de la réunion, Domitien Ndihokubwayo, ministre des Finances, du Budget et de la Privatisation a rappelé que le budget général de l’Etat exercice 2017 a été financé à 70, 3 % par les ressources internes. Son ambition est que dans les années à venir, le budget soit financé à 100 % par les ressources internes.

Les ressources extérieures, toujours nécessaires

Désiré Musharitse, porte-parole du ministère des Finances, du Budget et de la Privatisation a précisé lors de l’émission des portes-paroles des institutions publiques que le financement du budget à 100 % par les ressources propres ne signifie pas qu’on n’a pas besoin de ressources extérieures. « Le ministère élabore plutôt les projets qui seront financés par ces ressources, quitte à ce que leur gel ne devienne pas un obstacle pour la continuité des projets », fait-il remarquer.
A la question de savoir la source du financement intérieur, cela au moment où on remarque une carence des devises qui exponentialise l’inflation, M.Musharitse tranquillise: « Depuis 2015, il y a eu le gel des aides étrangères. Ce qui a provoqué la pénurie des devises. Malgré cette pénurie, les devises disponibles à la Banque Centrale et dans les banques commerciales suffisent pour les opérations nécessitant les devises ». Quant aux opérateurs économiques qui préfèrent faire passer les devises dans les banques des pays voisins, M. Musharitse indique que l’important est que ces devises entrent dans le pays. « Ce que nous n’encourageons pas, c’est la sortie des devises du pays », martèle-t-il.
Cependant, M.Musharitse regrette qu’on constate des irrégularités au niveau des achats et des ventes de devises sur le marché noir. « A l’heure où je vous parle, l’administration fiscale est en train de voir comment réorganiser ce marché », signale-t-il.
Notons qu’au moment de la rédaction de cet article le 5 octobre 2017, le taux de change de la Banque Centrale est respectivement pour l’acheteur d’1 USD vaut environ 1737 BIF et 1 Euro environ 1 765 BIF. Quant au vendeur, 1USD vaut environ 2 0 43 BIF et 1 Euro 2 076 BIF. Au marché noir, 1 USD s’achète à 2 930 BIF et 1 Euro à 3 420 BIF. Leur vente est pour 1 USD 2970 BIF et 1 Euro 3 470 BIF.
Concernant les pistes évoquées dans la réunion ténue à Ngozi pour mobiliser davantage les ressources du budget pour l’exercice 2018, il s’agit notamment de l’élargissement de l’assiette fiscale, la collecte des recettes dans le secteur informel et le renforcement du contrôle douanier pour l’optimisation des recettes douanières.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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