Santé

L’école face au Covid-19 : une équation difficile à résoudre

La rentrée scolaire 2020-2021 a eu lieu le 7 septembre 2020 alors que la planète fait encore face à la pandémie de coronavirus. Les élèves de tous les niveaux ont été accueillis sur l’ensemble du territoire scolaire,  mais  le respect des prescriptions émises par les autorités sanitaires pour limiter la propagation du coronavirus sont à désirer. Aucun protocole sanitaire n’est envisagé dans les établissements scolaires

Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est de la capitale économique, dans les établissements scolaires visités, le déroulement de la journée et des activités scolaires n’est pas organisé pour limiter les regroupements et les croisements importants.  Rien n’est adapté à la situation actuelle de la pandémie. Les arrivées et les départs  ne sont pas particulièrement étudiés pour limiter au maximum les regroupements d’élèves. Les mesures devraient s’adresser aux élèves comme aux personnels. Leur application doit tenir compte du contexte propre à chaque établissement. Le constat est qu’il n’y a pas de protocole sanitaire ni au niveau national ni au niveau des établissements scolaire visités. Pourtant, le coronavirus rôde dans nos murs.

Certains responsables scolaires disent que c’est impossible de contrôler tous les élèves pour voir s’ils respectent les mesures barrières à cause des effectifs énormes.

Les gestes barrières négligés

Pour éviter la propagation de la pandémie de Covid-19, les gestes barrières doivent être appliqués en permanence, à savoir : se laver très régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter, se saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades. Sauf que dans les établissements scolaires visités de la Mairie de Bujumbura, ces gestes ne sont pas respectés. Encore plus, la plupart  des écoliers et des élèves ne sont pas au courant de ces mesures. C’est le cas de l’école fondamentale Stella Matutina où  des écoliers partagent même des sucettes, s’embrassent…

Un autre constat est que les responsables de ces établissements scolaires ont baissé la garde. Il n’y a pas de rigueur de leur part de façon que les élèves ou les écoliers y prêtent  attention. A l’entrée de beaucoup d’établissements scolaires de la mairie de Bujumbura se trouvent des dispositifs de lavage des mains. Dans certains établissements, il y a du savon à côté, dans d’autres il n’y en a pas. Les accolades, les embrassements se font à l’ordinaire.

Burundi Eco a essayé de savoir pourquoi les savons ne sont pas mis à disposition, la majorité des éducateurs a signalé qu’ils sont volés une fois mis à la portée de tout le monde. Les autres établissements ont opté à ce que chaque élève amène son propre savon.

Aussi, certains responsables scolaires disent qu’ils sont débordés, que c’est impossible de contrôler des effectifs énormes. Là c’est au moment où les établissements scolaires font face au surpeuplement des salles de classe. Ce qui rend également la distanciation physique impossible. Dans plusieurs écoles, les élèves s’asseyent à trois.

Les parents ne sont pas impliqués

Les parents des élèves devraient s’engager à ne pas envoyer leurs enfants en classe en cas de fièvre (38° C ou plus) ou en cas d’apparition de symptômes de la Covid-19 chez eux ou dans leurs familles. Les personnels doivent appliquer les mêmes règles. Dans le cas où un élève ou un membre de sa  famille a été testé positif au Covid-19 ou bien identifié comme «cas contact», il ne doit pas se rendre en classe. Le directeur de l’école ou le responsable de l’établissement doit en être informé. En cas d’absence d’une ligne directrice ou d’une collaboration entre les parents et les éducateurs, les responsables des établissements scolaires trouvent que respecter les mesures barrières est un pari impossible.

Depuis le début de la campagne de dépistage massif, plus de 24.600 personnes ont été dépistées, 445 ont été testées positives, dont 357 qui  ont recouvré leur santé et 87 qui sont encore sous traitement. Au moment où le monde fait face à la pandémie de Covid-19 et que des avancées positives de l’évaluation à mi-parcours de la campagne de dépistage massif sont enregistrées,  l’école devrait être considérée comme un lieu où on forme pour lutter contre la pandémie et chercher à concilier reprise des cours et sécurité sanitaire.

A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

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