Entrepreneuriat

Les étudiants appelés à oser entreprendre

Sous le thème « Et après l’université », Ildephonse  Niyokindi,  lauréat de l’université du Burundi s’est donné l’initiative de sensibiliser les étudiants sur le bien-fondé  d’entreprendre. C’est pourquoi en date du 05 mai 2017, il a organisé une séance de sensibilisation à l’endroit  des étudiants de l’Université Polytechnique de Gitega (UPG).Objectif : les inciter à oser entreprendre

Jean Claude Habarugira,  étudiant à l’UPG dans la faculté de droit affirme qu’à travers cette sensibilisation, il a appris la manière dont on planifie la vie après l’université. Il certifie que si on ne planifie pas, on n’aboutit à rien. Il fait savoir  qu’il a l’ambition d’entreprendre dans le domaine de la justice. Pour lui, la recherche de l’argent n’est pas son but ultime contrairement à beaucoup d’autres entrepreneurs. « Beaucoup investissent pour gagner l’argent, mais moi je vais investir dans la recherche de la paix ». Il affirme que depuis sa naissance, il assistait à des querelles liées aux conflits fonciers. Il indique que son rêve est de devenir médiateur-réconciliateur pour régler ces malentendus. Il affirme que la paix vaut plus que l’argent. Et M. Habarugira de lancer que là où il y a la paix l’argent suit.

Ildephonse Niyokindi, organisateur de la séance de sensibilisation : « cette activité a été organisée pour aider les étudiants à exploiter leurs talents et à créer leurs entreprises »

Gad Nshimirimana est aussi étudiant à cette université dans la faculté des hautes études commerciales dans le département marketing et management. Il précise qu’à travers cette séance de sensibilisation, le capital pour entreprendre n’est pas nécessairement constitué par l’argent, mais aussi et surtout par les idées. Et que son projet d’élevage des poules pondeuses pourra démarrer après ses études car, dit-il, il vient de constater qu’on peut même monter une activité avec un capital de moins de dix mille FBu.

Allégria Nduwimana, directrice générale de l’entreprise de DB Trade les a inspirés. Elle leur a expliqué qu’elle a commencé à entreprendre depuis l’école primaire. « Quand on me donnait de l’argent pour acheter soit du beignet, soit une limonade, je m’en servais pour acheter du jus à partir duquel je fabriquais des glaçons que je vendais ». J’ai été toujours animé par l’esprit de d’entreprendre, témoigne-t-elle. Elle affirme qu’elle a commencé son entreprise avec un capital de 6000 FBu. De surcroît, elle conseille les étudiants à oser entreprendre avec le peu qu’ils ont car comme un adage français le dit « Petit-à-petit l’oiseau fait son  nid ».

Ildephonse Niyokindi organisateur de l’activité de sensibilisation explique : « c’est dans l’objectif de partager les expériences et d’inspirer ceux qui veulent entreprendre que cette activité a été organisée  ». Il ajoute que cette activité a été organisée pour aider les étudiants à exploiter leurs talents  et à créer leurs entreprises pour ne pas être des chômeurs éternels. Et Niyokindi d’affirmer que de cette façon, le taux de chômage va diminuer. Il souligne que l’entrepreneuriat contribue au développement économique et social d’un pays, car deux ou trois personnes qui créent leurs entreprises peuvent embaucher trois ou cinq employés. Et, de cette manière, contribuer à réduire le chômage et à relever l’économie du pays.

Signalons que de pareilles séances de sensibilisation s’effectueront dans d’autres universités autres que l’UPG, mais aussi dans les écoles secondaires.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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Un commentaire
  • Claude n'aama dit :

    Bonsoir. On m’appelle Claude. Suis congolais. J’ai une licence en management et sciences économiques. Suis ravi de vous lire sur l’initiative que vous entamer d’entrepreneuriat afin de partager les idées avec vos étudiants ainsi qu’avec les autres sur ce réseau social. Laisse moi vous dire que c’est une belle initiative pour un pays et pour les jeunes diplômés en particulier. Enfin, j’ajouterai que l’Afrique subsaharienne n’est pas sous développée mais elle est plutôt sous manager et sous entrepreuriale. Certes, l’Afrique n’a pas besoin de politiciens mais plutôt de managers entrepreneurs. Je vous remercie

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