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Les jeunes innovateurs appelés à faire inscrire leurs innovations pour protection

La certification des produits, l’enregistrement de la marque d’une entreprise, les opportunités et les défis que présente le marché de la ZLECAF pour les jeunes burundais auront retenu l’attention des participants dans les débats organisés en marge de la foire sur l’innovation des jeunes 

Parmi les défis soulevés qui peuvent bloquer la circulation des produits burundais dans le cadre de la ZLECAF figure leur certification.

    

En marge de la foire sur l’innovation des jeunes, s’est tenu mardi le 29 novembre 2022 un panel sur l’innovation et les systèmes agricoles et alimentaires au Burundi ainsi que la ZLECAF au service de l’innovation. Les jeunes ont soulevé des problèmes liés entre autres au piratage de leurs innovations. « Si un jeune met sur le marché un produit innovant, des personnalités puissantes vont le copier et l’évincer », se lamente un jeune garçon participant au panel. 

Dismas Minani, directeur de la vulgarisation de l’environnement, de la formation et de la recherche au ministère en charge de l’agriculture révèle qu’il existe au sein du ministère une direction des innovations. Cette dernière est chargée d’enregistrer les innovations faites. Dismas Minani appelle les jeunes ayant des innovations de les faire connaître au service public le plus proche. « Que ce soit à l’intérieur du pays, il y a des directions provinciales de l’élevage, de l’agriculture et de l’environnement ». 

Il fait savoir que les services techniques, notamment l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) vont procéder à la vérification de la qualité, de l’efficacité de l’innovation et à la validation de cette innovation. Après la validation, il y aura l’étape de rendre publiques ces innovations et leurs auteurs afin qu’elles soient connues.  La dernière étape consiste en la vulgarisation de ces innovations auprès de la population.

La ZLECAF, quelles opportunités pour les jeunes burundais ?

Le Burundi a signé depuis 2018 l’accord de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF). Le Burundi a ratifié cet accord en 2021, rappelle Onésime Niyukuri, porte-parole du ministère en charge du commerce. Il informe que la ZLECAF est jusqu’ici signé par 54 sur 55 pays que compte l’Union Africaine, mais que seuls 44 pays ont déjà ratifié cet accord. Ayant déjà ratifié l’accord, le Burundi doit mettre en œuvre cet accord. « C’est un marché pour tout le monde où chacun doit avoir à vendre. Sinon, on devient acheteur ou consommateur ». 

Un marché de 1,3 milliards de personnes

Le marché de la ZLECAF présente un poids économique énorme. A côté d’autres communautés dont le Burundi est membre, entre autres l’EAC qui compte plus de 540 millions de personnes, la ZLECAF est un marché de plus de 1,3 milliards de personnes. « En tant qu’entrepreneur, on doit en profiter », explique-t-il. La diversification des échanges commerciaux est également une autre opportunité. « Il faut penser à ce que les autres n’ont pas pour les satisfaire ». Les jeunes burundais peuvent aussi tirer des profits liés à l’emploi. « Il y a des postes déjà publiés pour postuler. Les jeunes burundais doivent déjà commencer à s’y intéresser ». Le soutien aux commerçants est un autre avantage. « Actuellement, il existe une initiative guidée au commerce. Certains pays ont déjà commencé à faire le commerce intra africain ».

Olivier Suguru, président de la Chambre Fédérale du Commerce et de l’Industrie (CFCIB) trouve que l’investissement dans la production est le seul moyen d’accéder à ce marché. Il demande l’implantation au Burundi de certaines initiatives, notamment l’initiative guidée au commerce. 

Onésime Niyukuri explique que le pays est dans le processus de préparation. Selon lui, la stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAF est à un stade avancé. Il est dans la phase d’adoption. Les innovateurs (le secteur privé) seront invités à s’approprier cette stratégie. 

Comment les jeunes peuvent-ils avoir des informations sur la ZLECAF ?

Le porte-parole du ministère du Commerce indique que cette zone dispose d’un système d’information. Tout doit être publié en ligne, entre autres les produits qui seront éligibles à être commercialisés, le protocole sur le droit de la propriété intellectuelle, la marque. Les jeunes innovateurs doivent vérifier pour savoir ce qui est à jour. « Le pays peut négocier plusieurs avantages, mais si le secteur privé n’est pas impliqué on sera toujours un marché d’écoulement ». D’où un appel lancé aux innovateurs pour s’intéresser à la ZLECAF.

La certification des produits burundais, un défi

Parmi les défis soulevés qui peuvent bloquer la circulation des produits burundais dans le cadre de la ZLECAF figure leur certification.  Le Bureau Burundais de Normalisation et de contrôle de la qualité (BBN) n’a pas la capacité nécessaire pour certifier les produits. Toutefois, le porte-parole du ministère en charge du commerce tranquillise et précise que les processus sont en cours. «Actuellement, le BBN est certifié par le bureau de normalisation au niveau de l’Afrique». Concernant l’ISO qui est l’organisation internationale des normes, Onésime Niyukuri précise que le processus est en cours. En plus, Le BBN dispose d’un laboratoire et pourrait contrôler la qualité de certains produits non agricoles. S’agissant de la protection de la marque, il faut se rendre au ministère du Commerce pour faire enregistrer la marque du produit. 

Olivier Suguru ajoute également qu’au niveau de l’EAC, il existe un cadre en cours de réalisation en rapport avec l’échange des services. Selon lui, en l’absence des normes de services au Burundi, il y aura moyen de recourir aux normes de services de l’EAC dont le processus est en cours d’analyse.

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