Integration régionale

Pour la Mairie, le 20ème sommet du COMESA est le bienvenu

A plus d’un mois de l’attente de la tenue du 20ème sommet du COMESA à Bujumbura, les services de la Mairie rassurent. Ils présentent les atouts dont regorge la ville

Le 20ème sommet du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) est prévu au mois d’avril prochain à Bujumbura. Les activités de ce sommet vont se dérouler en grande partie à Bujumbura, une ville d’une superficie de plus au moins 100 km2. Burundi Eco a approché la Mairie pour savoir là où elle en est avec les préparatifs.

« En Mairie de Bujumbura, toutes les conditions sont réunies pour abriter le 20ème sommet du COMESA », déclare Astère Ndayisaba, assistant du maire de la ville de Bujumbura.

Une plaine de basse altitude avec un climat tropical

Selon M. Ndayisaba, la ville de Bujumbura est située à l’Ouest du pays sur les rives nord-est du lac Tanganyika. « Le relief est caractérisé par une plaine de basse altitude. Elle se relève d’Ouest en Est avec 774 m d’altitude au bord du lac Tanganyika et 1 000 m au pied des contreforts de la région de Mumirwa (une des régions naturelles du pays) », précise-t-il.

M. Ndayisaba informe qu’en Mairie de Bujumbura le climat est de type tropical. « Il offre un ensoleillement dominant toute l’année et une température moyenne de 23°C, avec des pics entre 28° et 35°C au cours des périodes les plus chaudes », fait-il remarquer.

En Mairie de Bujumbura, le climat offre un ensoleillement dominant toute l’année et une température moyenne de 23°C, avec des pics entre 28° et 35°C au cours des périodes les plus chaudes

De l’air frais

M. Ndayisaba explique que les plages du lac Tanganyika offrent de l’air frais en réserve et présentent une belle vue sur la ville de Bujumbura d’une part et sur les montagnes de la République Démocratique du Congo (RDC), d’autre part.

Une population diversifiée

« D’après le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2008, la ville de Bujumbura avait une population avoisinant 497 166 habitants. Aujourd’hui, cette dernière est estimée à 800 000 habitants », signale M. Ndayisaba. Pour lui, la population active de la Mairie est estimée à 300 000 habitants. Il annonce que celle-ci est irrégulièrement répartie et réside principalement dans les quartiers périphériques.

« La densité atteint parfois 2 000 habitants par Km2. Le secteur tertiaire est dominant. Les agriculteurs sont repoussés vers la périphérie de la ville suite à l’urbanisation croissante. La ville de Bujumbura est le centre d’attraction pour les jeunes et les adultes qui quittent les campagnes en quête d’emploi et du bien-être », renchérit-il.

M. Ndayisaba souligne que la population burundaise est caractérisée par la diversité des nationalités et la provenance régionale à l’échelle du territoire national. Les Burundais cohabitent avec des étrangers, notamment les Congolais, les Belges, les Indiens, les Pakistanais…

Et de continuer : « Les langues officielles sont le kirundi et le français. La majorité de la population parle le kirundi et le kiswahili ».

Bujumbura, une plaque tournante de l’économie nationale

M. Ndayisaba rappelle que la plupart des industries, des entreprises et des sociétés sont installées à Bujumbura. « Bien que la ville de Bujumbura soit éloignée des océans, l’aéroport international et le port de Bujumbura contribuent à la vitalité économique du pays. Ils permettent des connexions régionales et internationales. Ce qui favorise les exportations et les importations.

Toutefois, il regrette que la faiblesse des infrastructures de transport et d’énergie constitue un frein au développement industriel du pays.

Le parc automobile n’est pas moindre

M. Ndayisaba indique que la ville de Bujumbura abrite le gros du parc automobile du pays. Il témoigne que la ville connait des embouteillages pendant les heures de pointe. « Cela est dû à l’exiguïté des voies routières et au manque de système de transport public efficace. Ce qui cause énormément d’accidents de roulage dont la plupart des victimes sont des piétons (absence de passages réservés aux piétons », lâche-t-il.

M. Ndayisaba notifie qu’à l’intérieur de la ville, toutes les lignes de bus convergent à la gare centrale sise autour de l’ex-marché central. Les bus qui desservent l’intérieur du pays, relate-t-il, stationnent aux sorties de la ville.

« Les taxis-voitures, les taxis-motos et les taxis-vélos, les tuk-tuk constituent des moyens de transport utilisés dans la ville de Bujumbura », révèle-t-il avant d’ajouter que Bujumbura communique par voie lacustre avec la RDC, la Zambie et la Tanzanie.

Une meilleure sécurité

En collaboration avec le ministère de la Sécurité Publique, la Mairie essaie de veiller à l’ordre et à la sécurité publique selon M. Ndayisaba. Il certifie que les hôtels sont bien sécurisés et bien équipés. Ce qui est rassurant pour l’accueil des participants au 20ème sommet du COMESA.

Quant aux infrastructures routières, il explique que celles qui sont en mauvais état sont en train d’être réhabilitées par le Fonds Routier National (FRN) et les Services Techniques Municipaux (SETEMU). C’est le cas de la réhabilitation de l’avenue du Cinquantenaire et du boulevard du Peuple Murundi. « Bientôt nous préconisons réhabiliter la RN9, le boulevard du 28 novembre ainsi que le boulevard du 1er novembre », indique-t-il.

Et de conclure : « Vu les conditions ci-haut citées, le 20ème sommet du COMESA est le bienvenu dans la Mairie ».

Certes les atouts sont positifs. Mais, comment sécuriser la présence de 19 chefs d’Etats ou de leurs représentants? Avons-nous la capacité de loger les personnalités d’un tel rang, ou de toutes les délégations qui seront là?

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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