Editorial

Santé en péril, développement déficient

La famine et la malaria sont deux maux qui sévissent dans le pays depuis un bon bout de temps. D’un coté Le

malaria

Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i

Burundi vient d’entrer dans la phase humanitaire et de l’autre le rapport de l’OMS montre que le paludisme a pris une ampleur considérable. Les statistiques sur les cas de paludisme de 2016 ont presque doublé comparativement à celles de 2014. Et cela malgré la campagne de distribution des «Moustiquaires Imprégnées d’Insecticides à Longue Durée d’Action (MILDA)» organisée en 2014.

L’augmentation importante du taux de malnutrition sévère, les insuffisances de système d’information sanitaire ainsi que la faible couverture des activités de prévention du paludisme sont les unes des causes de cette flambée du nombre de cas de paludisme en 2016. Le constat est que l’utilisation des moustiquaires ne suffit pas. Ne faudrait-il pas penser aussi à investir dans la pulvérisation intra-domiciliaire ? De toutes les façons l’élaboration d’un plan de riposte national s’avère nécessaire pour trouver une solution en vue d’améliorer les principaux outils de lutte contre le paludisme pour protéger les populations les plus vulnérables.

Nul n’est censé ignorer que 90 % de la population burundaise vit de l’agriculture. Si 7 millions sur 10 millions d’habitants que compte la population burundaise ont été touchés par la malaria sûrement qu’il y aura des répercussions sur la production et, partant, sur l’économie du pays. Par les décès qu’il cause, par la détérioration sévère et récurrente de l’état de santé de la population qu’il entraine, le paludisme est un facteur de déstabilisation sociale. Le fort absentéisme et la diminution des capacités de travail qu’il induit pèsent lourdement sur les revenus des ménages et la productivité des entreprises. C’est en particulier le cas dans les zones rurales où les populations affectées bénéficient d’un accès plus limité aux soins et aux traitements que dans les zones urbaines et voient leur capacité de production agricole, notamment pendant les récoltes, notablement affectée par cette pathologie.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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