Entrepreneuriat

PALPGL : Pour une culture entrepreneuriale chez les femmes et les jeunes

Lors de l’ouverture de la 6ème assemblée générale de la Plateforme des Autorités Locales des Pays des Grands Lacs (PALPGL), les différents intervenants ont soulevés les problèmes liés à l’entrepreneuriat et ont proposé des pistes de solution.

Mme Amélie Nimbona, consultant en entrepreneuriat :« L’entrepreneuriat est le désire de l’autonomie et de l’indépendance . Bref de voler de ses propres ailes »

« Dans le cadre de l’autonomisation des femmes, certains projets ont été réalisés grâce au partenariat entre le ministère des Droits de la Personne Humaine, Affaires Sociales et du Genre et les différentes agences des Nations Unies, les Organisations Non Gouvernementales et des institutions de microfinances», précise Amélie Nimbona, consultant en entrepreneuriat. Elle indique que les femmes et les jeunes Burundais n’ont pas la culture entrepreneuriale. Pour elle, l’entrepreneuriat est le désir de l’autonomie et de l’indépendance. Bref de voler de ses propres ailes. Elle fait savoir que les femmes et les jeunes enregistrent un retard dans l’adhésion aux propositions de l’entrepreneuriat car, explique-t-elle, cette culture n’est pas ancrée dans leurs mentalités. Toutefois, souligne Mme Nimbona, cela ne décourage ni les intervenants au niveau local, ni les agences des Nations Unies encore moins les ONGs qui œuvrent dans le domaine de l’entrepreneuriat.

Selon les recherches qu’elle a menées auprès des ministères des Droits de la Personne Humaine et celui de la Jeunesse des Sport et de la Culture, elle affirme qu’il y a des projets qui ont été réalisés grâce à l’appui des agences des Nations Unies, notamment le PNUD, le FNUAP et ONUFEMMES. Elle fait remarquer que sur base du rapport de l’ONUFEMMES de mars 2015, un montant de 1 000 234 000 de FBu, soit 647 400 USD a été débloqué pour financer les petits projets. 5168 personnes dont 3858 femmes et 1310 hommes en sont bénéficiaires, indique Mme Nimbona.
Les mécanismes de suivi ne permettent pas de mesurer le degré d’autonomisation

D’après Mme Nimbona, l’apport est remarquable quant à l’effectif des bénéficiaires et les montants alloués à l’entrepreneuriat des femmes. Cependant, les mécanismes de suivi ne permettent pas de mesurer le degré d’autonomisation de la femme financée par rapport à la situation d’avant l’octroi des fonds, s’indigne-t-elle. Les résultats encourageants du projet PBF-1 ont permis de mettre en place un projet dénommé « Projet pour la mise en place et le fonctionnement d’un fonds pour faciliter l’accès des femmes aux crédits en vue de leur autonomisation » ou « Projet PBF2 » en 2012 et d’étendre sa zone d’action dans huit provinces, à savoir : Bubanza, Cibitoke, Bujumbura, Bururi, Karusi, Rutana, Makamba et de Bujumbura- Mairie.

Qui sont bénéficiaires des financements ?

Mme Nimbona précise que le groupe cible est constitué principalement de femmes et de filles organisées en associations ou en groupes de solidarité qui sont dans le secteur agricole, artisanal et dans le commerce. Un accent particulier a été mis sur le commerce informel transfrontalier.

Au niveau du financement, un fonds de 1.663.300.000 FBu a été mis à la disposition des institutions de microfinance pour distribuer du crédit au groupe cible. L’utilisation du fonds a été répartie comme suit : fonds de garantie (20%), soit 332.660 000FBu, le fonds octroyé aux institutions de microfinance (IMFs), soit 1.137.193.600 FBu, le fonds d’accompagnement (10%), soit 166.330.000 FBu pour le ministère des Droits de la Personne humaine et du Genre (MDPHASG) et le Centre de Développement Familial et Communautaire (CDFC) et six institutions de microfinance ont été sélectionnées pour la mise en œuvre du projet en 2013. Il s’agit de : CECM pour la Province de Bubanza et la Mairie, la Coopérative de Solidarité avec les Paysans pour l’Epargne et le Crédit (COSPEC) pour la province de Cibitoke, Dukuze Microfinance pour les provinces de Bururi et de Makamba, FENACOBU (Fédération Nationale des COOPEC) pour la province de Karusi, Iteka Microfinance pour la province de Rutana , WISE (Women’s Initiative for Self-Empowerment) pour la municipalité de Bujumbura, ainsi que les institutions de microfinance qui continuent à financer les femmes par biais du recyclage des remboursements effectués.
Quant aux participants en provenance du Rwanda et de RD Congo demandent aux autorités de la sous-région de consolider la paix afin que les femmes exercent leur métiers d’auto développement en toute tranquillité et demandent également la sensibilisation des lois liés au commerce transfrontalier, car pas mal de femmes rurales ne les connaissent pas, a fait savoir Mme Emérence Mukankubito, présidente du réseau des femmes œuvrant pour le développement de la femme rurale du Rwanda.

De cela, le maire de la ville de Bujumbura, M. Fréddy Mbonimpa rassure les femmes et les jeunes que le but de cette assemblée était d’étudier ensemble les défis et opportunités dont regorgent ces villes. Pour le Burundi, selon lui, dans le cadre de la consolidation de la paix, le Fonds des Nations Unies par l’intermédiaire de ces agences a initié ce projet PBF en mai 2016 qui devrait se clôturer en mai 2017. Et, le projet a connu des résultats tellement satisfaisants qu’une demande d’extension du projet a été adopté pour la période allant jusqu’en juin 2018.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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