Economie

PARCEM tire la sonnette d’alarme sur le niveau d’ inflation

inflation

Pour Faustin Ndikumana, directeur éxecutif du PARCEM le niveau d’inflation est influencé par le niveau des prix des denrées alimentaires

L’organisation de la société civile Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Évolution des Mentalités (PARCEM), éprouve des inquiétudes face à la hausse des prix qui s’observe dans le pays. Cela a été déclaré dans une conférence de presse organisée par cette organisation, mardi le 17 janvier 2017. Faustin Ndikumana, directeur exécutif de PARCEM pare de ses causes et propose des pistes de solutions relatives.

Selon le directeur exécutif du PARCEM, au Burundi le niveau d’ inflation est influencé par le niveau des prix des denrées alimentaires. Et les causes sont multiples

Trois principales causes

M. Ndikumana informe que parmi les causes de l’ inflation figure l’offre des denrées alimentaires qui est structurellement déficitaire. Il souligne que de part les états généraux de l’agriculture, il y a un déficit de 30% qui n’est pas comblé et 35 % des ménages n’ont pas de terres cultivables. M. Ndikumana déplore le fait que le niveau d’investissement n’a pas encore permis l’évolution du système agricole pour moderniser la transformation et faciliter le stockage et la conservation.

L’autre cause c’est le manque de devises et le coût de change exorbitant. A cela s’ajoute le problème budgétaire. M. Ndikumana indique que l’augmentation des taxes sur les produits de première nécessité a des répercussions sur le niveau de vie des citoyens. Il regrette que le budget ne stimule pas la croissance économique pour que dans l’avenir, on tende vers un élargissement de l’assiette fiscale. « L’OBR annonce les recettes collectées régulièrement et cela est une bonne chose, mais nous restons sur notre soif sur la capacité de ces fonds à couvrir les dépenses essentielles liées à l’investissement pour améliorer le bien être des citoyens. Il faut montrer comment les recettes collectées financent le développement du pays» renchérit M. Ndikumana. Il regrette le fait que les avances de la Banque Centrale son devenues une habitude. Il fait remarquer que cela a des répercussions sur l’augmentation de la masse monétaire dans un contexte de stagnation de la production. Cela pourrait causer la dépréciation de la monnaie burundaise par rapport aux devises et, la production intérieure.

Des axes incontournables

Face à tous ces facteurs qui causent l’ inflation , M. Ndikumana propose des axes de solutions.

Il fait savoir qu’en premier lieu il faut mettre fin à la crise socio-politique du pays pour retrouver la stabilité. Le pays doit rétablir la coopération avec le monde extérieur pour remobiliser les fonds. En deuxième lieu, M. Ndikumana indique qu’il est urgent de s’attaquer à la corruption. Sinon tous les efforts fournis pour développer le pays sont vaines. Troisièmement, il propose de renouer avec l’élaboration des documents de références, en l’occurrence le CSLP, les ODD, le plan Burundi émergeant et les faire valoir pour mobiliser les fonds pour cela. En dehors de ça, nous serons coupables devant les générations futures, conclut-il.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 602

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

    Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

    A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.
  • Journal n° 602

  • Dossiers Pédagogiques