Editorial

Une politique budgétaire prudente et d’austérité

Pour l’exercice 2018, les dépenses totales de l’Etat s’élèvent à 1 388 174 793 623 FBu. Comparativement à l’exercice précédent, l’augmentation est de 61 342 870 173 FBu, soit 4,6%.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Pour le ministre des Finances, l’exécution du budget de l’Etat au cours de l’exercice 2017 a été caractérisée par plusieurs demandes de crédits supplémentaires. Cela explique que les budgets alloués aux différents ministères et institutions de l’Etat n’étaient pas suffisants pour satisfaire les besoins pressants et habituels. Pour lui, cette situation démontre que certains gestionnaires de crédits n’ont pas encore intériorisé la gestion budgétaire qui correspond à la politique d’austérité. Pour l’exercice budgétaire 2018, une politique budgétaire prudente et d’austérité restera maintenue. Cela dans le but de sauvegarder l’équilibre macroéconomique et budgétaire en vue d’amorcer la relance économique du pays.

Est-il normal de demander à tout le monde de payer un impôt sans tenir compte de la capacité contributive de chacun ? Trop imposer ou demander des contributions diverses à une population qui a des difficultés financières risque de desservir le pays, disent certains observateurs.

La Cour des Comptes constate déjà quelques lacunes dans ce projet de budget, à savoir : des prévisions qui ne tiennent pas compte du taux de réalisation des prévisions de 2017, des erreurs dans la prévision des recettes, une forte augmentation des prévisions sur certaines rubriques, etc. Elle recommande au ministère en charge des finances de faire des prévisions basées sur des hypothèses macroéconomiques.

Il faut que le ministère des Finances puisse aligner les dépenses aux recettes attendues et produire des données qui sont à la base du calcul des hypothèses macroéconomiques.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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  • Journal n° 602

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