Environnement

Province de Bujumbura : Quatre collines de la commune Kabezi plus menacées de glissements de terrain

Les habitants de la commune de Kabezi dans la province Bujumbura tirent la sonnette d’alarme du fait que leurs collines d’origine sont menacées de glissements de terrain. Les collines les plus menacées sont entre autres Kiremba, Migera, Mubone et Rugembe.  Certaines infrastructures se sont déjà effondrées. 16 ménages de la colline Kiremba ont vidé les lieux pour s’installer ailleurs    

La colline Migera de la commune Kabezi menacée de glissements de terrain.

Selon Bernard Ntakirutimana, habitant la colline Kiremba de la commune Kabezi en province de Bujumbura, de grandes fissures s’observent sur certains endroits de cette colline depuis le mois de juillet 2021.  Des infrastructures se sont déjà effondrées suite à ce phénomène étrange. « L’administration a demandé aux victimes de ces glissements de terrains de vider immédiatement les lieux pour aller s’installer dans d’autres endroits », fait savoir Ntakirutimana.  Selon lui, les victimes sont actuellement des sans abris. Ils habitent dans les autres ménages sont situés sur les collines riveraines.  Et Ntakirutimana de préciser que les conditions de vie des déplacés ne sont pas bonnes.  «J’ai 8 enfants. Nous habitons dans un autre ménage qui a 7 enfants. Nous ne nous sentons pas à l’aise, car nous ne sommes pas chez nous», déplore Ntakirutimana.  Francine Mbazumutima, habitant la même colline abonde dans le même sens. Elle a 6 enfants et sa maison s’est effondrée suite à ces fissures. « Moi et mes enfants avons pris refuge dans une autre localité.  Nous habitons avec une autre famille », laisse entendre Mbazumutima. Elle fait remarquer qu’elle est gênée du fait qu’elle n’habite pas chez elle. 

Alexandre Ntibahumukene, une autre victime de la montée des eaux du lac Tanganyika n’y va pas par quatre chemins.  Il indique qu’il a été contraint de vendre ses cinq chèvres et ses 3 porcins puisque sa maison s’est effondrée.  Il se lamente du fait que l’éducation de ses enfants commence à se dégrader puisqu’ils n’étudient pas dans de bonnes conditions.  Puisqu’ils habitent dans une autre famille, il confie qu’ils sont devenus nombreux. A titre illustratif, ils sont actuellement au nombre de 12.  Et trouver où se coucher n’est pas chose facile. Selon Ntibahumukene, même les conditions hygiéniques ne sont pas bonnes, car deux familles composées de 16 personnes partagent une seule latrine.  Ces victimes demandent à l’Etat de leur trouver un autre endroit plus sécurisé. De plus, ils ont besoin de tôles et autres matériaux de construction pour s’ériger d’autres infrastructures. 

Emmanuel Nibizi, chef de colline Migera de la commune Kabezi dans la province de Bujumbura ajoute que la colline qu’il chapeaute n’est pas épargnée. Elle est sous la menace des glissements de terrain. Les champs de bananiers, de haricots, de maïs, de manioc, de mandarines, etc ne cessent de s’effondrer, déplore- t- il. Une superficie d’au moins 60 ha est menacée de glissements de terrains. Selon lui, c’est un phénomène étrange et épouvantable, car la terre se déplace d’un endroit à un autre.  Et ce phénomène ressemble à celui qui s’est observé ces derniers jours sur la colline Mutumba de la même commune dans un endroit dénommé Migenge. Là-bas, 19 ménages ont vidé les lieux et se sont déjà installés ailleurs.       

16 ménages de la colline Kiremba ont vidé les lieux

Ferdinand Ndanezerewe, conseiller de l’administrateur de la commune Kabezi affirme que cette commune composée de 12 collines est réellement menacée par les glissements de terrain. Et selon les données fournies par les chefs de collines, quatre collines de la commune Kabezi qui sont entre autres Kiremba, Migera, Mubone et Rugembe sont les plus menacées. Déjà seize ménages de la colline Kiremba ont vidé les lieux. Huit infrastructures se sont affaissées quand d’autres présentent des fissures.  Les géologues indiquent que cette catastrophe est due aux changements climatiques, selon Ndanezerewe. Il ne pleut pas sur le même rythme selon les années.  L’érosion s’accentue. Le sol devient fragile et bonjour les glissements de terrain.  

Signalons à toutes fins utiles qu’en collaboration avec l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE), Ndanezerewe fait savoir qu’on a commencé à planter des arbres fixateurs pour stabiliser le sol de ces collines. 

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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