Société

Rotary District 9150 : Un gouverneur burundais à la tête du district

La passation du collier entre Serges Douda Manani, gouverneur de district (sortant) d’origine gabonaise et Frédéric Bishahushi de nationalité burundaise se déroule ce vendredi 30 juin 2017. L’occupation de ce poste par un Burundais a une valeur ajoutée pour le pays bien que les défis ne manquent pas.

Frédéric Bishahushi, gouverneur de district 9150 : «Vous ne pouvez pas aider sans pouvoir décaisser. Si nous sommes plus nombreux, nous pourrons mobiliser plus de fonds ».

Frédéric Bishahushi fait savoir qu’un gouverneur du Rotary est un représentant du pays quelque part à l’extérieur. C’est donc un ajout de visibilité pour le Burundi. Il est la personne par laquelle on peut passer pour trouver certains financements pour certains projets. Il est la personne obligée pour autoriser des financements. Il a précisé que le Rotary International fait énormément de financements. « Nous avons une action de 230 mille dollars. Si nous voulons réaliser cette action, il n y a que le gouverneur qui pourra autoriser ce type d’action. Parce que c’est lui le garant des clubs pour pouvoir mener des actions et avoir des financements du Rotary international et des autres districts », rassure t-il. Il a expliqué que chaque club Rotary est autonome pour les actions.  C’est lui qui élabore un plan d’action pour ses activités.

Défis

Le premier défi relevé par M.Bishahushi c’est l’effectif des membres. Un défi qui n’est pas spécifique au district 9150 seulement, mais qu’on retrouve au niveau mondial. Les Rotariens dans le monde entier sont estimés à 1,200 mille personnes à peu près. Cela influe sur une faible mobilisation de fonds : «Vous ne pouvez pas aider sans pouvoir décaisser. Si nous sommes plus nombreux, nous pourrons mobiliser plus de fonds. Nous pourrons faire un grand nombre d’actions que peu de gens ne peuvent pas faire ». Il est aussi le district le plus démuni, le plus pauvre, déplore t-il. Un autre défi évoqué par le nouveau gouverneur de district se situe au niveau des ressources humaines et est surtout basé sur le genre. Selon lui, les femmes sont moins nombreuses et voudraient qu’il y en ait beaucoup qui s’engagent dans le Rotary. « L’esprit du Rotary et le sens même de son action. Je ne dirais pas que c’est du sens féminin, mais ce sont les femmes qui sont les plus sensibles aux problèmes de la société. Mais très curieusement, les femmes ne sont pas très nombreuses. Elles sont autour de 20%. Toutefois, l’espoir commence à se planter puisque, renchérit M.Bishahusha, on commence à voir de plus en plus de femmes qui adhèrent au club Rotary.

Sources de financement

« La première source c’est notre force. La force d’opérer ensemble », indique le nouveau  gouverneur de district. Selon lui, si un club veut réaliser une action d’un demi-milliard de FBu, il peut mettre 500 dollars ou 100 dollars et réaliser l’action d’un demi-milliard. Il a expliqué qu’il y a une fondation Rotary qui collecte des fonds soit des membres, des non membres ou des bienfaiteurs. L’exemple illustratif évoqué par M.Bishahushi, c’est le cas de Bill Gate, un multimilliardaire américain. Il a cité son principe d’appui au Rotary: « Si un Rotarien met un dollar sur son projet, moi je mets deux ». Ce qu’il extrapole par « si nous mettons un million de dollars, Bill Gate met deux ».

Signalons que les cérémonies de passation de collier entre l’ancien gouverneur de district 9150 et le nouveau seront aussi une occasion pour les présidents des 7 Rotary clubs du Burundi de passer à cet événement symbolique qui marque la fin d’une année rotarienne et le début d’une autre. Rappelons que le district 9150 regroupe dix pays de l’Afrique centrale  dont le Burundi, le Gabon, le Cameroun, la République Centre Africaine, la R.D.Congo, le Tchad, le Rwanda, le Sao-Tomé Principé, le Congo Brazzaville et la Guinée Equatoriale.

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

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Un commentaire
  • Pascal dit :

    Mes sinceres felicitations a Mr Bishahushi Frederic! Unissons nos forces

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éditorial

Une riposte à la hauteur des enjeux ?

Une riposte à la hauteur des enjeux ?

Les effets du phénomène climatique El Niño caractérisé par des températures anormalement élevées et de fortes intempéries sont déjà perceptibles. A fortiori, le gouvernement vient de déclarer l’urgence climatique et appelle à l’aide internationale pour atténuer l’impact du changement climatique. Le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Ces derniers se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche selon les régions. Les catastrophes d’une forte intensité fragilisent d’une manière répétitive les habitations, les infrastructures socio-économiques et exposent la population à une précarité absolue

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