Agriculture

Saison culturale 2017-B : Une production nationale moyenne de 80 %.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage Déo Guide Rurema accompagné d’une équipe de journalistes  a effectué du 12 au 14 juin 2017 une descente dans cinq  provinces du pays. C’était pour évaluer de la récolte de la saison culturale 2017-B. Après la visite, il a indiqué à la presse que la production agricole  moyenne nationale est de 80 %. Cependant, Parcem  s’inquiète du fait que cette récolte ne va pas durer longtemps.

N.P.M : Deo Guide Rurema,ministre de l’Agriculture et de l’Elevage évaluant la récolte des haricots entouré par des agriculteurs

Dans une descente effectuée dans certaines provinces du Burundi, M. Rurema a visité différents agri-éleveurs modernes qui ont bénéficié des vaches de race améliorée de la part du Fonds International de Développements Agricole (FIDA) à travers différents projets de développement. Il a également visité les différentes coopératives d’agriculteurs sans oublier les hangars communautaires destinés à la conservation de la récolte en vue de la bonne gestion de cette dernière. Il n’a pas manqué de visiter les infrastructures mises en place par le FIDA, un partenaire incontournable du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage d’après le ministre .Ces infrastructures sont le centre de collecte et de transformation du lait de la zone Rukeco en commune Busiga et l’usine de décorticage du riz en province Bubanza.

Après la visite, M.Rurema a fait savoir que la production agricole moyenne nationale est de 80 %. Il a indiqué qu’elle est de 93 % pour la province de Kirundo, de 91 % pour Ngozi, de 89 % pour Kayanza, de 82 % pour Bubanza et de 79 % pour Muyinga». Il a déploré néanmoins la production agricole moyenne inférieure à 70 % dans les provinces de Gitega, Bujumbura et Rumonge

M.Rurema a informé que la production a été bonne grâce à d’intenses précipitations, à la mobilisation et à l’encadrement rapproché des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles auxquelles il a ajouté la disponibilisation des fertilisants à temps. De plus, poursuit M.Rurema, la synergie et la collaboration avec certains partenaires comme le FIDA a joué un rôle primordial.

 Ne pas dilapider la récolte  

M.Rurema conseille aux agriculteurs de ne pas dilapider la récolte mais plutôt de bien la gérer pour ne pas regretter le lendemain, car comme le dit l’adage Kirundi « Inda ntuyibwira ivyo wayihaye uyibwira ivyo wayirarije ». De Surcroît, le gouvernement en collaboration avec les partenaires œuvrant dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage a construit des greniers communautaires pour la conservation des récoltes. Cela en vue de les protéger du vol de la mauvaise gestion. Il a tenu à mettre en garde les commerçants ambulants qui profitent de l’abondance de la production pour acheter aux agriculteurs leurs récoltes à des prix dérisoires pour les revendre à des prix exorbitants.

Le problème  de la faim reste entier 

Cependant, Parcem s’inquiète à propos de la durabilité de cette récolte. Il précise que la récolte a été bonne seulement pour le haricot. Il n’y a pas d’aliments de complément comme le manioc et la patate douce, déplore-t-il. Pour lui, dans un contexte de paupérisation extrême, la production ne va pas durer longtemps parce qu’une partie sera réservée aux semences, une autre à la consommation et une autre à la vente, car les agriculteurs doivent  aussi subvenir à d’autres besoins. Le problème reste entier parce que les conséquences de la mal bouffe persistent. Il cite la malnutrition chronique, l’insuffisance calorifique qui diminue la force productive. Il ajoute que le taux de morbidité lié à la malaria, le taux d’abandon scolaire exagéré et le flux des réfugiés économiques qui ont fui les mauvaises conditions de vie sont certains des signes qui renseignent sur la persistance de la faim.

Pallier à la faim

Parcem dit ne pas comprendre comment le secteur agricole qui contribue à 40 % du PIB et qui occupe plus de 90 % de la population ne bénéficie d’aucun mécanisme de financement, en l’occurrence une banque agricole en vue de pallier aux éventuels problèmes  liées aux aléas climatiques. Pour pallier au problème de la faim, Parcem demande qu’il y ait dégagement des terres cultivables. Il demande aussi qu’il y ait un renforcement de la ligne budgétaire alloué au ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Il recommande également l’augmentation d’exploitants agricoles professionnels car, comme il l’explique, la seule femme rurale ne suffit pas pour nourrir tout le pays. Il faut enfin combattre la corruption dans le secteur agricole, a suggéré Parcem. Il faisait référence au barrage hydro-agricole de Kajeke où ceux qui avaient gagné le marché pour la construction de ce dernier n’ont pas été inquiétés ni traduits en justice.

Signalons que cette descente a été effectuée dans les provinces de Bubanza, Kayanza, Ngozi, Gitega et Kirundo.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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Un commentaire
  • NDAYISHIMIYE PADON dit :

    Nous contunuons a souffrir meme si cela arrive.attendons voir la suite.

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Une riposte à la hauteur des enjeux ?

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Les effets du phénomène climatique El Niño caractérisé par des températures anormalement élevées et de fortes intempéries sont déjà perceptibles. A fortiori, le gouvernement vient de déclarer l’urgence climatique et appelle à l’aide internationale pour atténuer l’impact du changement climatique. Le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Ces derniers se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche selon les régions. Les catastrophes d’une forte intensité fragilisent d’une manière répétitive les habitations, les infrastructures socio-économiques et exposent la population à une précarité absolue

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