Gouvernance

« Se conformer aux réalités »

Nkurunziza

Le Président de la République du Burundi Pierre Nkurunziza a donné les réponses à toutes les questions qui se posent dans différents secteurs de la vie nationale. C’était lors d’une conférence publique tenue à Rutana, vendredi le 30 décembre 2016. Il a recommandé de se conformer aux réalités.

Impôts et taxes, un passage incontournable

« Sans impôts et taxes, où trouverait-on le budget pour soigner gratuitement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, pour construire les écoles, les hôpitaux et les routes, pour payer les salaires des fonctionnaires, pour équiper les corps de défense de sécurité… », a déclaré Pierre Nkurunziza, Président de la République du Burundi. Il se référait à l’analyse et à l’adoption de la loi des finances, exercice 2017. Celle-ci prévoit une hausse des taxes sur la téléphonie mobile, sur le carburant, sur le sucre, sur les boissons de la Brarudi…Ce qui fait que certaines personnes considèrent cette hausse comme un fardeau posé sur les épaules des contribuables. Cependant, il ne s’est pas prononcé sur l’application de l’exonération d’impôts et taxes sur les produits de première nécessité comme il l’avait fait en 2013. Par contre, il a mis en garde les commerçants qui font monter les prix des denrées alimentaires prétextant qu’il y a carence des devises. « Des mesures seront prises pour les redresser », a-t-il martelé.

La loi bancaire révisée suite aux taux d’intérêt élevé

Le président de la République du Burundi a affirmé que les taux d’intérêt appliqués par les banques commerciales sont élévés. Il a alors fait remarquer que c’est la raison pour laquelle la loi bancaire a été révisée. L’objectif ultime étant d’amener ces banques à faciliter l’octroi des crédits.

Quantité insuffisante du sucre produit par la Sosumo

Selon le Président Nkurunziza, la quantité du sucre produit par la Société Sucrière du Moso (Sosumo) ne peut pas satisfaire toute la demande. Toutefois, il regrette que malgré sa pénurie, certaines gens utilisent le peu de sucre reçu dans la fabrication des boissons prohibées, nuisibles à la santé. « Pour pallier à cette pénurie, nous pouvons permettre aux commerçants d’importer le sucre. Seulement, les taxes seront augmentées pour protéger la société Sosumo », a-t-il indiqué.

Prêt-bourse : Le bon vieux temps est révolu

En ce qui est de la suspension de la bourse pour les étudiants des universités qui peut tourner mal pour les étudiants originaires de l’intérieur du pays, M. Nkurunziza éclaire : « Les établissements universitaires et les effectifs des étudiants sont en surnombre. Dans le temps il existait une seule université. Aujourd’hui il y a plus de 40 universités. L’effectif des étudiants oscillait autour de deux mille. De nos jours, c’est entre 20 mille et 30 mille ». D’après donc le chef de l’Etat, ce qui se faisait dans le temps ne peut pas se faire aujourd’hui. Par ailleurs, ajoute-t-il, les pays qui octroient des bourses se comptent sur les doigts.

Les ONGs qui s’adonnent à la déstabilisation du pays seront chassés

En ce qui est de la nouvelle loi portant cadre général de coopération entre le Burundi et les Organisations Non Gouvernementales (ONGs) et dont l’application peut pousser celles-ci à battre en retraite, M. Nkurunziza ne tourne pas autour du pot. « Il a été constaté que les ONGs contribuent dans la déstabilisation des pays. Les unes sont accusées de complicité dans le transport des armes et dans la distribution des stupéfiants aux jeunes. Les autres accusent des manquements dans le recrutement du personnel. La loi a été adoptée dans le but de combler toutes ces lacunes », a-t-il précisé. Pour M. Nkurunziza, les ONGs qui s’adonnent à la déstabilisation du pays seront chassées en cas de nécessité.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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