Sécurité routière

Sensibiliser les usagers de la route au respect des règles de conduite

Dans le but d’améliorer la sécurité routière en Mairie de Bujumbura, la Police Spéciale de Roulage et de Sécurité Routière (PSR-SR) lance une large campagne de sensibilisation sur la signalisation lumineuse. Le commandant de la PSR interpelle les usagers de la voie publique à respecter le code de la route. A défaut de quoi ils seront sanctionnés conformément à la loi

OPC1 Roger Bankibirwira : « L’usager se doit d’analyser l’intention des autres usagers de la route en effectuant des contrôles visuels avant de réaliser toute action »

« Même si certains usagers s’efforcent d’appliquer le code de la route, beaucoup d’entre eux ne maîtrisent pas le fonctionnement des feux tricolores. D’où la nécessite de sensibiliser le public en général et les usagers de la route en particulier, sur la sécurité routière en l’occurrence le fonctionnement des feux tricolores », précise OPC1 Roger Bankibirwira, commandant de la Police Spéciale de Roulage et de Sécurité Routière, (PSR-SR).

Des usagers sans réflexes de conduite

Certains conducteurs n’ont pas encore développé les réflexes de conduite qui les obligent à être prudents face aux feux tricolores, déplore OPC1 Bankibirwira. Les conducteurs continuent à rouler alors que les feux rouges s’affichent. D’autres franchissent les lignes d’effet de signalisation ou s’arrêtent dans la zone réservée aux piétons. D’autres, au lieu de ralentir, roulent à grande vitesse pour franchir la ligne d’effet de signalisation avant que les feux rouges n’apparaissent. Ce qui peut causer des accidents. Les piétons traversent la route de façon anarchique. Tantôt ils traversent quand les feux sont au rouge, tantôt ils se faufilent entre les véhicules pour traverser et d’autres passent là où il y a peu de véhicules, loin des marquages.

Fonctionnement des feux tricolores

Les feux tricolores sont des éléments de signalisation lumineux servant à réguler la circulation au niveau des intersections. En fonction de la couleur affichée, ils permettent ou non aux usagers de franchir une intersection. L’usager se doit d’analyser l’intention des autres usagers de la route, en effectuant des contrôles visuels, même lorsqu’il a la priorité, avant de réaliser toute action.

OPC1 Roger Bankibirwira explique le fonctionnement des feux tricolores. Lorsqu’un feu de signalisation passe au rouge, il indique une interdiction absolue de franchir la ligne d’effet de signalisation. Dans le cas où il n’existe pas de ligne d’effet de signalisation au sol, l’interdiction prend effet au niveau du feu tricolore même. Donc l’on doit s’arrêter pour permettre à ceux qui viennent de l’autre côté de la route de passer. Lorsqu’un feu de signalisation passe au vert, il permet aux usagers qui circulent devant lui de passer. Cela veut dire qu’ils peuvent également changer de direction sauf si le conducteur risque d’être bloqué. Lorsqu’un feu de signalisation passe à l’orange, les conducteurs ont l’interdiction de franchir la ligne d’effet du signal. Le feu orange avertit le conducteur. Il doit ralentir pour s’apprêter à s’arrêter car le feu orange précède directement le feu rouge. Dans ce cas, le conducteur doit ralentir son véhicule avant d’atteindre la ligne d’effet de signalisation.

Le passage pour piétons

Le passage pour piétons est une zone protégée à travers laquelle les piétons sont autorisés à traverser la chaussée. Elle est reconnaissable grâce à ses bandes verticales blanches alignées les unes derrière les autres et couvrant toute la largeur de la chaussée. En plus de ces marquages au sol, il existe des feux bicolores pour les piétons. La silhouette rouge interdit les piétons de traverser la chaussée et la verte leur accorde la priorité. Pour en savoir plus sur les feux tricolores nous renvoyons le lecteur au numéro 258 de Burundi Eco paru le 18 août 2017.
Selon le commandant de la PSR-SR, il persiste des lacunes quant à l’observance des règles des feux tricolores comme le non respect de la priorité aux piétons. Lorsqu’un piéton est engagé sur un passage piéton, il est prioritaire vis-à-vis des autres usagers. Les automobiles, camions ou vélos doivent donc s’arrêter pour laisser le passage à l’usager le plus vulnérable. Le commandant PSR met en garde les chauffeurs qui n’accordent pas la priorité aux autres usagers de la route, surtout les piétons. Cela constitue une infraction passible d’une amende de 50 000 FBu tel que le préconise le code de la route, ajoute-t-il.

Des lacunes dans l’utilisation des feux tricolores

Le commandant de la PSR-SR reconnait que les feux tricolores déjà installés présentent quelques lacunes. La variation des fréquences des feux n’est pas bien programmée, certains feux mettant plus de temps que d’autres. Ce qui perturbe la circulation. En outre, sous d’autres cieux, les feux tricolores sont équipés de caméras radars qui enregistrent à chaque instant les réactions des usagers de la route. OPC1 Roger Bankibirwira indique que c’est un défi à relever dans les années à venir.
L’autre lacune est liée au fait que les feux tricolores déjà mis en place n’indiquent pas quelle direction l’usager doit prendre. Sinon les feux en flèches permettent à l’usager de franchir le feu en suivant la direction donnée par la pointe de la flèche. En cas de panne des feux tricolores, les agents de police en charge de la circulation assurent la relève. Ils suivent de près le fonctionnement des feux pour intervenir en cas de besoin.

La population appelée à préserver les installations

M. Ramadhan Nkurikiye, conseiller principal du maire demande aux administratifs et aux associations des transporteurs des biens et des personnes de vulgariser les règles de conduite en rapport avec les feux tricolores. Et aux professionnels des médias d’instaurer dans leurs programmes des thématiques sur la sécurité routière. Pour lui, les feux tricolores vont assurer la fluidité de la circulation. Aussi, il demande le concours de tout un chacun pour protéger les biens communs ou d’intérêt public. Les habitants sont les premiers à protéger les installations car ils vivent tout près des lieux où s’exercent différentes activités. Donc chacun doit veiller à ce que ces installations ne soient pas endommagées, martèle-t-il. Notons que le Burundi est le dernier pays à se doter de la signalisation lumineuse dans la sous-région.

A propos de l'auteur

Benjamin Kuriyo.

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