Le stade Prince Louis Rwagasore est fermé depuis le mois de mars pour cause de rénovation de sa pelouse. Où en sont les travaux ? Burundi Eco y a fait un tour.
Le nivellement de l’aire de jeu est presque terminé
Les ouvriers sont à l’œuvre. Qui avec une brouette, qui avec une pelle, tous s’activent sous un soleil de plomb. Rien ne les arrête. Les travaux ayant commencé durant la saison de pluvieuse, ils sont parfois obligés de stopper les travaux quand il pleut. C’est pourquoi il faut profiter de ce temps d’ensoleillement pour avancer. Le nivellement de la pelouse semble terminé, mais il faut encore élever le niveau d’un centimètre à certains endroits pour permettre un bon écoulement des eaux de pluie, explique M. Pierre Groote, directeur de l’entreprise sud-africaine Artificial Grass Africa qui a été mandaté par la FIFA pour exécuter les travaux de réfection de la pelouse de ce stade.
On devrait avoir terminé au mois de juillet
Après deux mois et demi de travaux, on est sur la bonne voie. Si tout va bien, on remettra la pelouse synthétique dans trois semaines, indique M. Groote. Normalement, en saison sèche, ce genre de travaux s’effectue en trois mois seulement. Mais ici à cause encore une fois des pluies qui continuent à tomber même actuellement, cela a pris plus de temps que prévu. Mais on devrait avoir terminé au mois de juillet, fait-il savoir.
1 million USD pour les stades de Ruyigi et du Prince Louis Rwagasore
L’idée de refaire la pelouse du stade Prince Louis Rwagasore est venue à cause des inondations qui empêchaient parfois les matchs de continuer en cas de fortes pluies. Les eaux stagnaient carrément sur l’aire de jeu. Il fallait faire quelque chose. La Fédération de Football du Burundi (FFB) a approché la FIFA qui avait offert la 1ère pelouse synthétique du stade. Cette institution a directement accepté de financer ces travaux. Ce n’est pas seulement ce stade qui est concerné par ce projet. Il y a le stade de Ruyigi qui est également en rénovation, révèle M. Moustapha Samugabo, 2ème vice-président de la FFB et chargé de ces travaux de rénovation de ces stades. La FIFA a débloqué 1 million USD pour refaire la pelouse des deux stades, c’est-à-dire 500 mille USD pour chaque stade, précise-t-il. Ce sont les entreprises choisies par la FIFA qui sont chargées de l’exécution de ces projets de développement des infrastructures de sport.
Rien n’est prévu pour les gradins ou les tribunes
Les travaux concerneront uniquement la pelouse. Rien n’est prévu pour le réaménagement des gradins et des tribunes. Ça aurait été intéressant de procéder à la réhabilitation complète du stade. Une étude a même été faite pour l’agrandissement du stade. Au départ, on prévoyait même la construction d’une 2ème tribune, déplore M. Samugabo. Le président de la FFB a même présenté ce projet au maire de la ville de Bujumbura et au Premier Vice-Président de la République. Ce ne sont que les moyens qui font défaut. Sinon on pourrait augmenter la capacité d’accueil du stade Prince Louis Rwagasore, indique le 2ème vice-président de la FFB.
Bujumbura doit disposer d’un stade répondant aux normes internationales
La rénovation de la pelouse du stade Prince Louis Rwagasore correspond à la 1ère étape du projet. La 2ème concernera la réfection la tribune existante et la construction d’une nouvelle ainsi que des gradins. Bujumbura est la vitrine du pays. A ce titre, il faut qu’il dispose d’un stade répondant aux normes internationales. Dans cette optique, il faudra faire recours à la contribution des citadins. Si à Gitega, ils sont parvenus à construire un très beau stade, à Bujumbura cela ne devrait pas être difficile. Les autorités du pays en sont conscientes. Elles appuieront sûrement les initiatives de la population urbaine, fait savoir M. Samugabo avant de souligner que la FFB accompagnera les actions qui seront entreprises dans ce sens.
L’intérieur du pays mieux nanti que la capitale
Ce qui est sûr c’est que la ville de Bujumbura a besoin d’infrastructures de qualité qui peuvent accueillir les compétitions internationales. Ce n’est pas normal que l’intérieur du pays soit mieux nanti que la capitale en infrastructure sportives. Les provinces de Gitega, Muramvya, Muyinga, Ngozi, Makamba et même Cibitoke sont parvenues à se doter de stades dignes de ce nom en très peu de temps. Pourquoi serait-il si difficile pour la mairie de Bujumbura de le faire ?
Pour information, le site de Maramvya avait été pressenti pour la construction d’un stade répondant aux normes internationales. Une étude avait même été éffectuée à ce sujet. Initialement, c’est à Kigobe, à l’emplacement actuel de l’ambassade des Etats Unis d’Amérique, que devait être construit ce stade, mais, le terrain avait été vendu dans la perspective de la construction de celui de Maramvya. Ce projet a-t-il finalement été abandonné ? Une affaire à suivre.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.