En plus de l’exonération des téléphones portables et des ordinateurs, les opérateurs de la chambre sectorielle de TIC demande la suppression de la TVA. Le ministre des Postes, des Télécommunications, de l’Information et des Médias invite plutôt les investisseurs à saisir cette opportunité pour améliorer ce secteur.
Le Burundi s’est joint au monde entier pour célébrer la Journée Mondiale des Télécommunications ce mardi 17 mai 2016 sous le thème « L’entrepreneuriat dans le secteur des TIC au service du développement social ».
Selon Cyrille Nibigira, président de la chambre sectorielle des TIC, aujourd’hui force est de constater que les TIC sont de plus en plus dans la vie de tout le monde. En témoigne le taux de pénétration du téléphone mobile et ses différentes utilisations.
Il salue les efforts consentis par le gouvernement en vue de la réduction de la fracture numérique, notamment en exonérant les téléphones portables et les ordinateurs et surtout en participant au projet de la dorsale à fibre optique. Bien que les opérateurs économiques s’impliquent de plus en plus dans ce domaine, le chemin est encore long, a-t-il indiqué avant d’ajouter que ces efforts ne peuvent à eux seuls contribuer à l’essor de l’entrepreneuriat dans le secteur des TIC pour le développement social.
Des barrières doivent être levées
D’après M.Nibigira, le Burundi regorge un très grand nombre de jeunes informaticiens chômeurs, mais cela n’empêche pas l’Etat et les entreprises locales de passer des contrats pour les produits et services que ces jeunes chômeurs pourraient produire. Ceci parce qu’ils ne sont pas entrepreneurs.
Pour lui, pour que les TIC puissent contribuer à l’émulation des entrepreneurs pour le développement social, certaines barrières doivent être levées.
Il s’agit entre autres de la suppression de la Tva pour un accès universel aux outils TIC. Etant donné que l’accès au financement sans garantie est difficile voire impossible, M. Nibigira propose la mise en place d’un fonds de garantie couvrant les jeunes entrepreneurs.
Les TIC, un accélérateur du développement
Nestor Bankumukunzi, ministre ayant les TIC dans ses attributions a fait savoir que les TIC constituent un moteur, un levier et un accélérateur du développement. Il indique que le Burundi a besoin de l’entrepreneuriat pour réduire le chômage et la pauvreté en vue de progrès social en général et chez les jeunes en particulier.
Par ailleurs, il souligne que le gouvernement du Burundi a déjà pris plusieurs mesures pour encourager les investisseurs. Il cite notamment la détaxation des équipements en l’occurrence les ordinateurs, les téléphones portables et d’autres matériaux connexes. Il n’a pas manqué de signaler la mise en place de la fibre optique. Raison pour la quelle les investisseurs devraient saisir l’opportunité pour investir dans ce domaine.
Pour ce qui est de la suppression de la TVA, M. Bankumukunzi promet aux opérateurs économiques œuvrant dans le domaine des TIC qu’ils vont se mettre ensemble pour analyser cette question afin de voir s’il y a moyen de trouver d’autres ressources qui peuvent combler le déficit qui occasionnerait cette mesure.
La télédiffusion est en cours
A l’occasion de la Journée Mondiale des Télécommunication, les journalistes n’ont pas manqué de poser la question de savoir à quelle étape arrive le processus de la télédiffusion au niveau national.
Bankumukunzi informe que les travaux techniques ont déjà commencé. Les experts chinois qui vont aider dans ce processus de basculer vers la télévision numérique terrestre sont déjà à l’œuvre depuis deux semaines. Ils sont en train de construire des socles pour pouvoir poser prochainement les pylônes à travers tout le pays. Cela pour permettre à la population d’accéder à la télévision numérique. Il indique que même les équipements nécessaires sont en route vers le Burundi. Il espère que le délai de la mise en exécution de ces travaux sera respecté, c’est-à-dire d’ici le 31 décembre 2016.
Signalons qu’une foire a été organisée pour montrer le dynamisme des entrepreneurs burundais qui œuvrent dans le domaine des TIC.
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