Tourisme

Le tourisme est générateur de devises

Le Burundi est riche en opportunités touristiques. Les textes réglementaires ont été mis en place. Pour développer ce secteur, Inès Josée Mpundu, présidente de la Chambre Sectorielle de l’Hôtellerie et du Tourisme du Burundi compte faire le plaidoyer au niveau du gouvernement et d’autres institutions pour l’aménagement des sites touristiques

«Au niveau de l’EAC, le secteur du tourisme contribue à hauteur de 8% du PIB. Il représente 7.1 % des emplois permanents et 30% des services d’exportation », a indiqué Inès Josée Mpundu présidente de la Chambre Sectorielle de l’Hôtellerie et du Tourisme du Burundi (HTB). Elle ajoute qu’au Burundi l’industrie du tourisme est classée 4ème  parmi les cinq produits qui boostent le secteur économique. Le Burundi présente de forte potentialité touristique. Le gouvernement du Burundi l’a identifié à travers le CSLP II comme un secteur promoteur de croissance économique.

Inès Josée Mpundu, présidente de la Chambre Sectorielle de l’Hôtellerie et du Tourisme : « On va adopter le partenariat public-privé pour développer ce secteur et faire une compétition dans la région ».

En s’alignant sur la chaine des pays qui exploitent le tourisme avec efficience, un arsenal de cadre légal a été édicté. Ici, Mme Mpundu cite le décret portant réglementation du tourisme, le nouveau code des investissements, le document de stratégie nationale de développement durable du secteur du tourisme ainsi que quelques ordonnances d’application. Cependant, malgré les efforts du gouvernement, le tourisme au Burundi n’a pas encore pris un essor proportionnel aux potentialités. Elle fait allusion aux recettes de ce secteur qui sont encore très basses par rapport à celle des autres pays de l’EAC. Pourtant, la mise en place de ces textes serait le résultat de la facilitation des procédures. Les mesures d’application ne sont pas mises en vigueur  pour emboîter le pas aux autres pays de l’EAC dans l’offre touristique. Il s’agit du protocole de visa touristique unique de l’EAC, de l’octroi du visa en ligne, de l’adhésion à l’espace aérien unique, de l’octroi du visa à l’entrée et aussi de la carte d’identité biométrique. L’autre défi que connait ce secteur, c’est l’absence de la classification des établissements touristiques, l’absence des institutions de régulation du métier de tourisme, l’absence du marketing et de la campagne de mobilisation autour du produit touristique.

Pour une destination unique

Néanmoins, Mme Mpundu reconnait que l’Office National du Tourisme a déjà identifié vingt sites touristiques. Il informe que si on adhère à ce que les autres pays de l’EAC ont fait dans la promotion du tourisme, le Burundi aura marqué un pas. Elle a rappelé qu’une fois le visa touristique unique établi dans notre pays, un touriste  qui entre dans l’un des pays de l’EAC aura aussi accès à tous les autres pays membres. Pour le moment, les pays qui ont adhéré au visa touristique unique sont l’Ouganda, le Kenya et le Rwanda.

« Les autres pays sont avancés. On va adopter le partenariat public-privé pour développer ce secteur et faire une compétition dans la région. Nous avons vu qu’au Kenya il y a la régulation du secteur touristique. Cela a permis aux opérateurs du secteur de bien travailler. Ce qui les a poussés à arriver à leurs objectifs», rassure Mme Mpundu avant de conclure qu’à défaut de cette régulation le secteur touristique ne s’améliore pas.

                                                                                           

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

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Une riposte à la hauteur des enjeux ?

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