Sécurité routière

Les transporteurs de la braise appelés à éviter le mauvais chargement

braise

Les transporteurs et les marchands de la braise s’insurgent en faux contre la corruption et la maltraitance dont ils sont victimes. Ils expliquent qu’ils font le mauvais chargement pour récupérer l’argent dépenser illégalement et ainsi pouvoir gagner quelques sous. Dans une réunion avec les transporteurs, OPC2 Alfred Innocent Muselem commandant de l’unité de Police de Sécurité Routière, ils se sont convenus de respecter mutuellement la loi.

Une semaine après le compromis, Burundi Eco s’est rendu sur terrain pour s’enquérir de la situation. C’était lundi le 16 janvier 2017. Il est 9 heures et 30 min à une barrière policière installée à Kamesa II. Un véhicule de marque Fuso arrive. Il est chargé au-delà de 2,5 m de largeur exigé par la PSR. Un policier l’arrête comme il le fait pour d’autres véhicules pour vérifier si les documents sont au complet et à jour. Mais le chauffeur n’a pas de permis car on le lui a retiré pour avoir fait un mauvais chargement. Il ne reste qu’avec une quittance de 100 mille FBu d’amende et cela ne l’inquiète pas.

A la question de savoir pourquoi il fait le mauvais chargement, il répond que le croquis indiquant la manière dont le bon chargement s’effectue et contenant les numéros des directeurs régionaux et provinciaux de la police ne leur est pas encore parvenu. Ce chauffeur explique qu’il attend le 25 janvier, date promise pour la réception du croquis pour s’y conformer. A la question de savoir comment il est toujours taxé mais n’abandonne pas ce mauvais chargement, il n’a pas voulu s’exprimer. Mais il précise que si une fois la loi est respectée telle que sans que la police ne la respecte pas, les transporteurs seront obligés de diminuer le nombre de sacs de 70 à 50 sacs .Et au chauffeur de faire remarquer que le prix par le sac doit augmenter.

Les transporteurs se lamentent

braise« Nous rencontrons beaucoup de problème dans l’exercice de notre métier. Par exemple, les barrières sont nombreux et à chacune d’elles on te demande de l’argent », se lamente Jeanine Niyongendako, une transporteuse de braise. Elle indique que même si on dispose de tous les papiers exigés pour le commerce et le transport de la braise, tu les corromps car ils ne vous les demandent pas, mais seulement ils te demandent de l’argent.

Elle précise que si tu hésites à les corrompre , ces gens te disent qu’ils détiennent des informations faisant état de chargement de la braise avec d’autres choses non permises par la loi, poursuit-elle .Et d’ajouter que si tu ne donnes pas l’argent rapidement , tu es sommé de décharger le véhicule .Mais après les avoir corrompus , ils te laissent libres et les accusations sont oubliées . « Je demande que le contrôle soit effectué par des gens reconnus des services de la police. Je demande également que le commerce de la braise soit réglementé ».

Claver Ndarishikanye, transporteur de braise et vice-président de l’association « Ibiti ni ubuzima » abonde dans le même sens :

« Nous donnons des taxes illicites et énormes. Les transporteurs font le mauvais chargement pour récupérer l’argent et pouvoir gagner quelques sous». Il ajoute que les chefs de postes de police et les membres des associations qui luttent pour la protection de l’environnement nous demandent pourquoi nous nous sommes introduits dans leurs domaines sans les contacter et ce contact n’est rien autre que leur donner de l’argent.

Compromis PSR-transporteurs

OPC2 Alfred Innocent Muselem, commandant de l’unité de Police de Sécurité Routière précise : « La PNB a donc adopté une politique de lutte contre la corruption. « Toute personne qui sera attrapée en train de maltraiter les transporteurs de braise sera sévèrement sanctionnée ».Il demande aux transporteurs et marchands de braise de dénoncer tout cas de corruption. Il leur demande également de dénoncer ceux qui les arrêtent soi-disant être des éléments de la PNB.

Cet officier de la police burundaise fait savoir que la PSR et les transporteurs sont parvenus à un accord selon lequel le chargement respecte la norme de 2,5 m de largeur en bas et en haut. Ils indiquent que les transporteurs doivent également veiller à ce que les chargements ne causent pas des accidents sur la voie publique. En plus, ils devront se munir d’une tente pour couvrir les sacs de braise. « On s’est également convenu de respecter la loi », déclare-t-il.

Signalons que d’après un des transporteurs, plus de 70 camions transportant la braise descendent par jour sur Bujumbura.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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