Développement

La vulgarisation des ODD est une nécessité

Dans l’objectif de mettre en œuvre les ODD, le Burundi a déjà retenu 43 cibles et 103 indicateurs comme package national dans la réalisation des ODD. Dans cette même optique, les participants à l’atelier d’échange sur les ODD au Burundi et le lancement du 2ème rapport mondial de suivi sur l’éducation indiquent que la vulgarisation des ODD est une nécessité.

Juma Edouard, porte-parole du ministère de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : «Il est nécessaire d’agir sur l’ODD numéro 4 qui concerne l’éducation pour faire progresser les autres ODD».

C’est la première fois que j’entends parler des ODD, indique un étudiant rencontré dans un atelier d’échange sur les ODD au Burundi et le lancement du 2ème rapport mondial de suivi sur l’éducation. Selon lui, inculquer à la jeunesse les ODD pourra générer un impact positif dans les jours à venir. Je demande de les vulgariser afin que les jeunes sachent de quoi il s’agit.

«L’agenda international pour le développement a la mission de promouvoir les valeurs universelles telles que la dignité humaine, la prospérité et le développement de partenariats viables pour mettre fin aux fléaux de l’extrême pauvreté et de la faim. Il cherche également à réduire les injustices et les inégalités entre les peuples tout en préservant les ressources naturelles pour les générations futures», indique Isaias Angue Obama, coordinateur résident a.i des activités opérationnelles du Système des Nations Unies au Burundi. Selon lui, le caractère universel de l’Agenda Universel pour le Développement offre donc la possibilité de s’engager dans un nouveau type de partenariat pour faire face aux défis mondiaux.

Chaque pays est invité à prioriser ses objectifs, ses cibles et ses indicateurs

Pour gagner le pari de ne laisser personne derrière, Obama précise que chaque pays est invité à prioriser les objectifs, les cibles et les indicateurs conformément à sa vision ou encore à son programme de développement. C’est la raison pour laquelle le Burundi a déjà mise en place 43 cibles et 103 indicateurs dans la réalisation des ODD, explique-t-il.
Selon toujours lui, les avancées dans la mise en œuvre des ODD au Burundi se sont matérialisées notamment par l’adoption du rapport national sur les ODD en Juillet 2017 et la sensibilisation en cours pour l’intégration du package national ODD dans le prochain plan national de développement. Ce rapport est le résultat d’un processus national de leur mise en œuvre dès l’adoption des ODD par l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre 2015. Il a démarré par l’information et la sensibilisation des acteurs locaux, de la société civile, du secteur privé, des élus locaux et des agences du Système des Nations Unies avant de se concrétiser par la mise en place d’une commission nationale de suivi des ODD, d’une équipe technique multidisciplinaire d’experts nationaux ODD pour l’élaboration du package national et de la conduite d’un processus participatif de contextualisation et priorisation nationales des ODD.

Les ODD, un canal pour éradiquer la faim et la pauvreté

Obama fait remarquer que c’est dans ce contexte qu’une attention particulière a été donnée à la bonne santé et au bien-être, à la paix, à la justice et aux institutions efficaces, à l’éducation de qualité, à l’égalité entre les sexes, à la consommation et à la production responsable, à l’eau propre et à l’assainissement et à l’éradication de la faim et de la pauvreté. Au Burundi, pays agricole par excellence, Il informe que la lutte pour l’éradication de la faim et de la pauvreté doit être menée davantage dans les zones rurales, en investissant en priorité dans les principaux acteurs dont les petits exploitants, les femmes rurales, les pécheurs et en facilitant l’accès des jeunes à l’entrepreneuriat agricole. En effet, les jeunes peuvent moderniser l’agriculture en introduisant des innovations telles que les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour parvenir à une sécurité alimentaire durable et une croissance économique nationale, inclusive et durable.

Obama souligne que les progrès obtenus dans la mise en œuvre des ODD au Burundi montrent l’importance que l’agenda international des ODD revêt pour le pays. Ces efforts doivent être poursuivis pour parcourir ensemble le long chemin qui nous sépare de 2030 en mettant en exergue le plaidoyer autour des priorités nationales ODD dans les cadres programmatiques de développement nationaux, le renforcement des capacités des parties prenantes, le renforcement des mécanismes de suivi et évaluation, l’alignement de la stratégie nationale de mobilisation des ressources aux exigences des ODD, la formulation et la mise en œuvre des programmes et projets ODD. Considérant l’éducation comme principal socle du développement, les Nations Unies ont publié l’année dernière un rapport mondial sur l’éducation placé sous le thème : Tenir nos engagements. Obama affirme que ce rapport fait état des progrès réalisés dans la mise en œuvre des cibles de l’ODD numéro 4 portant sur l’éducation. Il est en cours de traduction en Kirundi pour être mis à la disposition d’un large public et sera lancé officiellement au Burundi au cours du mois de novembre.

Agir sur l’éducation pour faire progresser les autres ODD.

Selon Juma Edouard, porte-parole du ministère de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique le Système des Nations Unies est aux côtés du Burundi. Il fait savoir qu’il est nécessaire d’agir sur l’ODD numéro 4 qui concerne l’éducation pour faire progresser les autres ODD. Même s’il est recommandé d’assurer à tous une éducation de qualité, inclusive et équitable, il est indispensable que le Système des Nations Unies se prononce pour appuyer l’éducation. Toutefois, Juma demande de prioriser la science et la technologie dans les écoles. Il s’inquiète du fait que le Système des Nations Unies n’appuie pas l’enseignement supérieur.

Signalons qu’il demande au Système des Nations Unies d’ajuster les politiques et les outils de planification stratégiques, de vulgariser les politiques jusqu’à la base, de collecter les données et de les partager (les données sur l’alphabétisation, l’enseignement des métiers…)

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 602

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.
  • Journal n° 602

  • Dossiers Pédagogiques