La culture du coton est confrontée à moult couacs. Ce qui fait qu’elle ne génère plus de devises comme auparavant. Cela a été précisé par Gustave Majambere, DG de la Compagnie de Gérance du Coton (COGERCO) vendredi le 24 mars 2023. Il propose des pistes de solutions. Le coût de relance de la COGERCO est estimé à 200 milliards de FBu.
La culture du coton est confrontée à moult couacs. Ce qui fait qu’elle ne génère plus de devises comme auparavant
Les terres exploitées actuellement s’émiettent et sont estimées à plus de 2500 ha contre autour de 9000 ha auparavant. Les producteurs recourent à la houe alors qu’auparavant les tracteurs de la COGERCO contribuaient pendant le labour.
Actuellement, la COGERCO n’a qu’un seul tracteur, déplore Majambere. De plus, les variétés de coton cultivées ne sont pas productives, car elles datent de très longtemps. Les équipements de l’usine sont en état de vétusté inouïe. Ce qui est à l’origine des pannes récurrentes.
Un autre facteur qui fait que la production de la COGERCO va descrendo est le changement climatique. Puisque les producteurs disposent de beaucoup de champs de coton tout au tout au long de la rivière Rusizi, ces champs ne cessent d’être envahis par les eaux de cette rivière quand il pleut abondamment.
Toutes ces anomalies combinées font que la production de la COGERCO tourne autour de 1000 tonnes par an contre 8000 tonnes par an ces dernières années.
Qu’est- ce qui est entrain d’être fait pour redynamiser la COGERCO?
Selon Gustave Majambere, directeur général de la COGERCO, une stratégie de relance de la COGERCO a été mise en place. Il fait savoir que la Cogerco compte étendre les terres réservées au coton jusqu’à 10 000 ha. La production escomptée est de 12 000 tonnes par an. L’objectif est de satisfaire la demande locale et exporter.
Majambere s’inquiète du fait que la Cogerco ne satisfait même plus son client potentiel l’Afritextile. «Cette société a besoin de 2000 tonnes de coton par an de coton. Pourtant, la COGERCO lui fournit autour de 500 tonnes de coton par an. Le reste est importé», déplore- t- il.
De surcroît, dans l’optique de booster la production du coton, il indique que 3000 ha de terres destinées à la culture du coton ont été identifiées dans les provinces de Bubanza, Cibitoke et Bujumbura. Des visites sont aussi prévues dans les provinces de Makamba, Ruyigi, Cankuzo et Kirundo pour trouver d’autres terres destinées à la production du coton.
La Cogerco a aussi commencé les travaux d’identification de nouvelles variétés de coton, laisse entendre Majambere. 5 variétés ont été déjà identifiées. Il ne reste que leur multiplication. Il est aussi prévu les travaux d’identification des fertilisants propres au coton. Le prix au producteur par kg de coton sera fixé en tenant compte des dépenses engagées pour motiver les producteurs.
De façon globale, le coût total de ladite stratégie est de 200 milliards de FBu
Notons que la COGERCO n’est pas encore capable de payer les dividendes à l’Etat.