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5 millions USD octroyés à la CRDB Bank Burundi par l’IFC pour booster les PME du Burundi

International Finance Corporation (IFC) a octroyé un prêt de 5 millions USD à CRDB Bank Burundi destiné à renforcer son offre de crédit aux Petites et Moyennes Entreprises (PME), en particulier les micros et petites entreprises du secteur agroalimentaire. Un partenariat qui vient répondre au manque de financement des PME de la part des banques commerciales locales

La société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque Mondiale et la CRDB Bank Burundi ont procédé à la signature d’un partenariat, jeudi le 04 Novembre 2022. Celui-ci vise à améliorer l’accès au financement pour les petites entreprises, en particulier les micros et petites entreprises du secteur agroalimentaire, et à soutenir la croissance économique et la création d’emplois dans le pays. Il s’agit d’un fonds de 5 millions USD octroyé par l’IFC à la CRDB pendant une période de 5ans.

Un coup de pouce pour ce secteur qui manque cruellement de financement de la part des banques commerciales locales. Selon les estimations de la Banque Mondiale, le déficit de financement des petites et moyennes entreprises (PME) au Burundi avoisinerait les 491 millions USD.

Un secours à un secteur qui était moins crédible

Dans tous les pays, les PME ne sont pas uniquement des créatrices d’emplois, mais ce sont aussi des moteurs de croissance économique et de développement social. Les PME ont davantage tendance à recruter des travailleurs qui rencontrent plus de difficultés à trouver un emploi, comme les jeunes, les travailleurs âgés et les travailleurs peu qualifiés. Malheureusement, elles constituent un segment mal desservi, mais essentiel de l’économie locale comme l’a souligné Jumoke Jagun-Dokunmu, directrice régionale d’IFC pour l’Afrique de l’Est.

« C’est un secteur qui manque cruellement de financement de par les difficultés qu’il éprouve d’avoir accès au financement traditionnel qui exige beaucoup de sécurité et de monitoring », a déclaré Fredrick Siwale, Administrateur Directeur Général de CRDB Bank Burundi.

Cette ligne de crédit, mise à disposition par l’IFC vient donc répondre à un besoin réel qui est celui de permettre aux PME d’accéder aux crédits.

La Banque traditionnelle telle qu’on la connait est dirigé vers les entreprises qui ont déjà fait leur propre élan. Avec cette ligne de crédit, Ménard Bucumi, Directeur Général adjoint de la CRDB explique que la procédure d’octroi des crédits aux PME sera moins rigoureuse que d’habitude. Une campagne de vulgarisation de cette facilité de crédit s’ensuivra en l’encontre à l’endroit des PME.

Le choix de la CRDB Bank est raisonné

 « Nous sommes heureux de ce partenariat avec la CRDB qui est une banque qui s’est montrée résiliante face à la Covid-19 et qui a démontrée de grandes ambitions pour le financement des PME, qui est un des secteurs stratégiques de l’IFC », fait savoir Mme Jagun-Dokunmu. Toutefois, d’autres possibilités d’accompagner d’autres banques pour les mêmes résultats sont en train d’être explorées.

C’est un investissement important qui sera suivi par un appui technique, des services-conseils qui seront fournis à la CRDB Bank Burundi pour mieux servir le segment PME, mais également pour accompagner le programme de développement de son service digital.

Le soutien de l’IFC à la CRDB Bank Burundi marque le premier investissement d’IFC au Burundi depuis 2011, et intervient alors que le pays mise de plus en plus sur le secteur privé pour sa croissance et son développement.  « C’est un premier projet qui, j’en suis sûre sera mené avec succès et qui en amènera plein d’autres », a indiqué la directrice régionale d’IFC pour l’Afrique de l’Est.

Il sied de signaler que l’IFC est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les marchés émergents. Elle est active dans plus de 100 pays et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création des marchés dans les pays en développement. Au cours de l’exercice 2022, IFC a engagé un montant record de 32,8 milliards USD au profit des sociétés privées et des institutions financières dans les pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée dans des économies aux prises avec les conséquences des crises mondiales multiples.

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