Burundi Eco

A quand la fin du délestage ?

La Situation énergétique du Burundi se caractérise par une offre électrique insuffisante par rapport à la demande, empêchant tout décollage économique du pays. En effet, le taux d’électrification du pays oscille autour de 7%. Pourtant, le Burundi dispose de conditions naturelles favorables à l’exploitation durable de l’énergie hydraulique et solaire.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Par ailleurs, le Burundi bénéficie d’un régime hydrologique très performant, couplé à des possibilités de captage favorables. Le potentiel hydroélectrique du Burundi a été évalué à 1 700 MW dont environ 300 MW économiquement exploitables.

Dans  le but de contribuer à augmentation de la production énergétique et de mettre à profit le potentiel (jusqu’ici largement inexploité) du pays en énergie verte, particulièrement hydroélectrique, le gouvernement du Burundi avec l’appui de ses partenaires a lancé un vaste chantier de construction des barrages hydroélectrique dans différents coins du pays. Le plan d’action pour les infrastructures au Burundi de septembre 2009  projetait de faire face à l’insuffisance  énergétique observée sur le territoire burundais jusqu’en 2015  grâce à un réseau national de transport et de distribution d’électricité desservant 24h/24 et à un coût raisonnable.

Voilà que nous sommes en 2017 et rien ne semble aboutir. Certains chantiers ont démarré et ont été interrompus à mi-chemin pour une raison ou une autre et d’autres n’ont pas encore démarré.  Bref, des chantiers sur le long terme. A quand cessera-t-on de dépendre des autres puisque jusqu’aujourd’hui  45% de l’offre électrique totale est importée ? A quand  sortira- t- on du noir ? Les habitants de la capitale attendent impatiemment la fin du délestage avec les travaux d’installation de la nouvelle centrale thermique de 20 mégawatts. Mais quand ? A cette question personne ne semble répondre.  Wait and see, comme disent les anglais.  «  La patience est amère, mais  son fruit est doux » dit Jean Jacques Rousseaux. Espérons qu’un jour le Burundi pourra sortir de l’obscurité et renouer avec une luminosité sans faille.

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