Les sénateurs s’inquiètent du retard de l’électrification des communes non électrifiées et de la lenteur de la Regideso dans la distribution des compteurs d’eau et d’électricité. Annoncé en 2021, 21 communes sur 23 restent encore non électrifiées
Ir Ibrahim Uwizeye, ministre de l’hydrolique, de l’energie et des mines : « il aura signature des contrats le 26 Avril avec 3 sociétés chargés d’éxecuter le marché et ces dernières auront 18 mois sans avenant pour remettre le résultat afin d’éclairer le communes restantes. »
Le projet d’électrification des localités dont les chefs-lieux des communes et centres de négoce jugés importants par le raccordement au réseau interconnecté de la Regideso était au rendez-vous lors d’une séance de questions orales des sénateurs au ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines Ibrahim Uwizeye, lundi le 18 avril 2023 à Gitega.
Au cours de cette séance, Denise Ndadaye, Première Vice-Présidente du Sénat a mis l’accent sur l’augmentation du courant électrique moteur pour le développement durable du pays. En effet, les sénateurs ont voulu savoir pourquoi l’électrification des 23 communes non encore électrifiées avance à pas de tortue alors qu’il avait été annoncé qu’elles allaient l’être avec l’année 2021. Seules deux communes sont électrifiées.
Conscient de ce retard, le ministre Uwizeye explique que la lenteur constatée dans l’électrification des communes non encore électrifiées a été indépendante de la volonté du gouvernement. Selon lui, ce ralentissement des activités émane du partenaire financier du projet qui devait émettre une note de non objection à l’attribution des marchés. Toutefois, il assure que maintenant ladite note a été donnée. « Il y aura signature des contrats le 26 avril 2023 avec 3 sociétés chargées d’exécuter le marché et ces dernières auront 18 mois sans avenant pour remettre le résultat afin d’éclairer les communes restantes », fait-il savoir
De la carence des compteurs à la Regideso
L’électrification des communes n’est pas seulement la seule question qui hante le ministère l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines. Les compteurs font toujours défaut à la Regideso. Sur cette question, Ir Ibrahim Uwizeye, ministre ayant l’énergie dans ses attributions indique que le gouvernement a dû suspendre un marché de 30 mille compteurs, attribué de façon à rendre cher ces compteurs. Pour ce, la Regideso a été autorisée à entrer directement en contact avec les usines de fabrication de ces derniers afin d’éviter des commissions à travers les intermédiaires. Selon lui, d’autres mécanismes de gestion de la Regideso s’imposent. Il s’agit notamment de l’acquisition d’un nouveau logiciel de gestion de cette société. Ce qui fait que la migration vers cet outil n’a pas permis la rapidité dans la distribution des compteurs d’eau et de l’électricité.
Les poteaux électriques en bois causent des accidents
Les poteaux électriques en bois continuent à être utilisés par la Regideso alors qu’ils sont souvent à l’origine des pannes accidentelles en plus des dommages causés l’environnement, se lamentent les sénateurs. Ils préconisent d’utiliser des poteaux en béton armé à l’image d’autres pays de la région. Selon le ministre, l’utilisation des poteaux en béton armé est une priorité pour le gouvernement du Burundi. « Pour le moment, les marchés sont déjà attribués. Il va falloir utiliser des poteaux en métal », affirme-t-il.
Depuis 2021, le Burundi comptait électrifier 36 localités non électrifiées dans la région rurale dont 23 chefs-lieux des communes et 13 centres de négoce. Les communes concernées par ce projet étaient notamment Muhuta, Bugarama, Kabezi, Ryansoro, Nyarusange, Buraza, Kibago, Vugizo, Musongati, Giharo, Gitanga, Nyabitsinda, Kinyinya, Gisuru, Bweru, Cendajuru, Gisagara, Shombo, Butihinda, Giteranyi, Mwakiro, Buhinyuza, et Ndava. Le coût du projet est estimé à plus de 1 ,7milliards.