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Lancement des travaux d’adduction d’ eau potable, par la Croix-Rouge

 

eau

La Croix Rouge Burundi a procédé au lancement des travaux d’un réseau d’adduction d’eau potable sur la colline Kagwena en commune de Gihanga, vendredi le 7 octobre 2016. D’une longueur de 21,42 km et financé par la Croix-Rouge de Belgique, ledit réseau va désservir 10603 ménages composés de 71992 personnes, 6 écoles fondamentales, deux lycées communaux, 3 établissements de santé, un centre de négoce et un camp militaire.

« La province de Bubanza se trouve être parmi les trois premières provinces en terme d’approvisionnement en eau », a indiqué Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de la Croix Rouge du Burundi. Selon lui, le choix de Gihanga a été dicté par le fait que cette commune se classe dans la zone dite endémique de choléra à des périodes très répétitives. « Aujourd’hui, l’idée est de nous inscrire dans la logique de la prévention pour éradiquer du choléra dans cette zone. La population s’approvisionne en eau dans la rivière Rusizi. Non seulement elle s’approvisionne dans une source non autorisée par rapport à l’eau potable, mais il y a aussi des victimes, des gens qui sont emportées par la Rusizi alors qu’ils étaient entrain de puiser une eau qui n’est pas potable », se lamente M. Katiyunguruza. Il a demandé à la population de cette localité bien entretenir cette eau.

Le directeur de l’eau au sein du ministère ayant l’eau dans ses attributions le complète. Il fait savoir que la commune Gihanga se classe parmi les deux dernières communes du pays qui souffrent du manque d’eau potable, c’est-à-dire à 31% par rapport aux conditions normales d’approvisionnement. Et la province Bubanza se classe parmi les 3 dernières provinces connaissant une carence en eau potable. Après la province de kirundo qui occupe la dernière place avec 30%, Bubanza et Muyinga suivent avec 46%. Il a signalé que plus de 25% vont avoir de l’eau potable avant fin décembre.

Un « ouf « »de soulagement

Léopold Ndayisaba, administrateur de la commune Gihanga : « Les enfants s’absentaient également à l’école suite au manque d’ eau potable ».

Léopold Ndayisaba, administrateur de cette commune explique que malgré des efforts fournis dans l’installation des eaux dénommées « jorjiki », la population a continué à s’approvisionner en eau dans la Rusizi. « Non seulement l’eau de cette rivière est sale, elle est aussi à l’origine de certaines maladies des mains sales et dans le même contexte beaucoup de gens ont trouvé la mort », explique M. Ndayisaba. Il a signalé que chaque année il y a des personnes qui se noient dans cette rivière et qui y périssent. Il ajoute que des personnes qui passaient par la 5ème transversale et qui demandaient de l’eau à boire à Kagwema ont refusé de la boire parce qu’elle était sale. Les enfants s’absentaient également à l’école suite au manque d’eau potable. Il appelle la population de Kagwema à prendre soin de cette eau.

Signalons que le coût de ces travaux est estimé à 400 millions de FBu et que la durée d’exécution est de trois mois.

 

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