Le Burundi est membre de différentes organisations régionales et multilatérales. Pour certaines d’entre elles, le Burundi assure le lead. Chaque année, les contributions statutaires coûtent plus de 21 milliards de FBu au pays. Comment le Burundi peut-il en retour capitaliser cette intégration pour surmonter ses défis économiques et se tourner vers un avenir plus prospère ?
Le Burundi devrait saisir l’opportunité d’être à la tête du COMESA-23 pour surmonter certains de ses défis économiques et progresser vers un avenir plus prospère.
« Au cours des six derniers mois, le rôle du Burundi dans la résolution des problèmes régionaux et mondiaux s’est renforcé grâce aux organisations internationales où le Burundi a été choisi pour diriger d’autres pays », a annoncé fièrement Albert Shingiro, ministre burundais en charge des Affaires étrangères . C’était lors d’une conférence de presse organisée pour présenter le bilan de ses réalisations.
Parmi les exemples, le ministre Shingiro a mentionné l’élection du président burundais à la tête du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe, élargi à l’Égypte et à la Tunisie (COMESA-23). Selon ce ministre, le Burundi continue également de représenter, avec 46 autres pays, le monde entier au sein du groupe de travail de l’ONU chargé de la protection et de la promotion des droits de l’homme.
Que gagne le Burundi de ce leadership ?
Être à la tête d’une organisation régionale peut offrir plusieurs avantages pour un pays. On peut citer entre autres l’influence sur les politiques et les priorités de cette organisation. Le pays peut aussi attirer des investissements et des partenariats économiques grâce à son rôle de leader, stimulant ainsi son développement économique. Cela signifie que le Burundi devrait saisir l’opportunité d’être à la tête du COMESA-23, un marché vaste rempli d’opportunités, et toutes ces autres organisations pour surmonter certains de ses défis économiques et progresser vers un avenir plus prospère.
La mission du COMESA consiste à œuvrer en vue de réaliser des progrès économiques et sociaux durables dans tous les Etats membres à travers le renforcement de l’intégration et de la coopération dans tous les domaines de développement : en particulier le commerce, les douanes et les affaires monétaires ; le transport, les communications et l’information ; la technologie, l’énergie et l’industrie ; ainsi que le genre, l’agriculture, l’environnement et les ressources naturelles. Le progrès effectif dans tous ces domaines permettrait au Burundi de booster son économie.
Quid des devoirs et obligations ?
Le Burundi, en tant que membre de différentes coopérations régionales et multilatérales, doit contribuer financièrement. Celle-ci est d’ailleurs prévue par la loi budgétaire. Comme on peut le lire dans le Projet de Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA), la loi des finances modifiée pour l’exercice 2024-2025 prévoit une enveloppe de plus de 21 milliards de FBu pour payer les contributions statutaires aux organismes régionaux et internationaux dont le Burundi est membre. À cet effet, le Burundi a contribué à au moins sept organisations sous-régionales, régionales et internationales prioritaires.
La participation du Burundi à des conférences régionales et internationales permet de faire entendre sa voix et de contribuer aux solutions des problèmes mondiaux. « Cela inclut les questions de paix et de sécurité, le changement climatique, la lutte contre le terrorisme et le développement durable et inclusif », précise le ministre Shingiro. L’objectif, selon lui, est que le Burundi continue d’être choisi dans les organisations internationales et régionales et que les Burundais soient toujours dignes de confiance dans ces organisations.