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Aéroport International de Bujumbura : Au service du développement

L’Aéroport International de Bujumbura constitue une des principales portes d’entrée des recettes au Burundi. Cependant, cela n’est possible que lorsque la fréquence des vols est prospère

« Le Burundi est un pays enclavé. L’Aéroport International de Bujumbura est la porte d’entrée au pays. 90 % des touristes et investisseurs y passent. Il constitue un des moyens de désenclavement du Burundi. Ce qui est donc un atout pour le développement du pays », déclare Emmanuel Habimana, directeur général de l’Autorité de l’Aviation Civile du Burundi (AACB).

Cependant, précise-t-il, l’Aéroport International de Bujumbura en soi ne génère pas de l’argent. C’est plutôt un appât pour générer de l’argent.

Pour lui, les touristes et les investisseurs qui transitent par ledit aéroport viennent avec des devises. « Nul n’ignore le rôle prépondérant que jouent les devises dans le développement d’un pays », fait-il remarquer.

Quant à l’AACB, M. Habimana indique qu’elle est une entreprise administrative. Elle perçoit, martèle-t-il, les redevances pour entretenir les services et équipements de l’Aéroport. Ce qui fait qu’elle ne collecte pas les impôts et les taxes.

Toutefois, signale-t-il, l’AACB a plus de 340 employés. Non seulement ces employés paient l’impôt sur les revenus, mais aussi ils supportent également pas mal de ménages. « Ceux-ci participent à leur tour au développement du pays », dit M.Habimana

Les frets, mieux placés pour la bonne contribution

« Au niveau de la contribution directe dans les caisses de l’Etat, la Société Burundaise de Gestion des Entrepôts et d’Assistance des Avions en Escale (SOBUGEA : Société mixte de droit privé. Elle a été formée par les actionnaires qui sont Air Burundi, la SOCABU et la Sabena en faillite. Représentée par Air Burundi, le capital de l’Etat est à 90 %) paie les impôts et taxes réglementaires. Ceux-ci sont par exemple, la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), l’Impôt sur les Revenus (IR), les impôts mobiliers… » explique Général de Brigade Joseph Nkurunziza, administrateur et directeur général de la Société Burundaise de Gestion des Entrepôts et d’Assistance des Avions en Escale (SOBUGEA).

Général de Brigade Joseph Nkurunziza, administrateur et directeur général de la SOBUGEA : « En 2018, la SOBUGEA est parvenue à faire rentrer dans les caisses de l’Etat une somme de 1 milliard 963 millions 945 mille 35 FBu »

Il informe par ailleurs que les entrées des recettes de la SOBUGEA dans le trésor public varient d’une année à l’autre. En 2018, renchérit-t-il, la SOBUGEA est parvenue à faire rentrer dans les caisses de l’Etat une somme de 1 milliard 963 millions 945 mille 35 FBu.

« Beaucoup de recettes sont générées par les frets, car nous collectons la TVA sur chaque fret », annonce Général de Brigade Joseph Nkurunziza, patron de la SOBUGEA. Néanmoins, regrette-t-il, Kenya Airways a diminué ses vols depuis fin août 2018. Ce qui a diminué les frets gérés par la SOBUGEA.

De plus, continue-t-il, Air Tanzania qui a directement repris les vols après la restriction des vols de      Kenya Airways opère par de petits appareils. Ce qui va diminuer la TVA à collecter.

Général de Brigade Joseph Nkurunziza, administrateur et directeur général de la SOBUGEA rappelle également que l’augmentation des frets est conditionnée par la situation économique du pays. « Si les importations et les exportations s’accroissent, les recettes collectées au niveau des frets deviennent significatives », signale-t-il.

Extension du rôle de la SOBUGEA

Le rôle de la SOBUGEA ne se limite pas seulement à l’alimentation du trésor public. Général de Brigade Joseph Nkurunziza, patron de la SOBUGEA souligne que sa société emploie plus de 260 employés. D’où, d’après toujours lui, il y a plus de 260 ménages prises en charge mensuellement. « Ceux-ci concourent au développement du pays », informe-t-il.

De plus, notifie le Général de Brigade Joseph Nkurunziza, la SOBUGEA détient des actions dans Kira Hospital. Ce qui aide à l’amélioration des services rendus par cet hôpital et, partant, de la santé de la population. « Plus la population est en bonne santé, plus elle est capable de servir son pays », estime-t-il.

Et de conclure que la SOBUGEA effectue également des achats du matériel à utiliser comme le carburant pour les engins, le matériel de bureau, les pièces de rechange … « Nos fournisseurs paient sûrement les impôts et les taxes. Le rôle de ceux-ci est de développer le pays », devait-il justifier.

Cependant, son souhait est que plusieurs compagnies aériennes opèrent au Burundi afin que la société ait un bon nombre d’avions à assister. Cela passe par l’augmentation des importations et des exportations en vue d’activer la partie fret.

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