Site icon Burundi Eco

Alain Guillaume Bunyoni vers le banc des accusés ?

L’arrestation d’Alain Guillaume Bunyoni défraie la chronique depuis plus d’une semaine. C’est à la suite des fouilles perquisitions menées à ses résidences que le puissant général de la police Burundaise sera arrêté.  Des rumeurs ont été diffusées sur son probable exil avant que les services habilités rendent public son arrestation.

Aux arrêts depuis le 21 avril, l’ancien Premier ministre est accusé de porter atteinte à la sécurité nationale et au bon fonctionnement de l’économie national.

 

L’affaire Bunyoni débute le matin du lundi 17 avril 2023. Ce matin-là, des informations sur la fouille perquisition dans les différentes résidences de cet officier supérieur de police ont été timidement diffusées. Des éléments des forces de sécurité et des militaires armés auraient été aperçus depuis très tôt le matin. Ces éléments simultanément envoyés perquisitionner les domiciles de l’ancien premier ministre seraient restés dans les heures puis dans les jours qui ont suivi, formant un ratissage. Dans la foulée, d’autres personnes dont le commissaire Désiré Uwamahoro auraient été arrêtés pour interrogatoire. Jusque-là, ce n’étaient que des informations entremêlées des internautes qui enflammaient la toile. Parfois, contradictoires.

Le 19 avril 2023, le ministre de l’Intérieur affirme officiellement lors de sa conférence de presse que les maisons de Bunyoni ont été perquisitionnées. Cependant, il a indiqué que ce dernier n’a pas été trouvé à son domicile. « Le Parquet général de la République a voulu l’interroger, mais on ne l’a pas encore trouvé. J’ignore les mobiles qui se trouvent derrière cette fouille car le Parquet ne m’est pas redevable. Nous sommes dans l’attente des résultats de cette enquête judiciaire », a expliqué le ministre qui venait de donner un peu de lumière sur l’affaire.

L’arrestation de Bunyoni s’affirme

Samedi le 22 avril, la vérité éclate au grand jour. L’un des plus hauts gradés du pays et ancien premier ministre n’est pas en cavale, mais aux arrêts. La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme(CNIDH) est la première à communiquer clairement sur sa vraie situation. La commission affirme avoir effectué une visite auprès de Guillaume Bunyoni. « « Il se porte bien. Il n’a subi aucun acte de torture ou tout autre abus, depuis son arrestation. Sa famille en a été informée. Le processus suit son cours normal », affirmait la commission sans préciser le lieu de détention.

Trois chefs d’accusations majeurs contre l’accusé

Un peu plus tard, le 23 avril, un communiqué signé par le Procureur Général de la République a confirmé l’arrestation du général, mais sans mentionner les accusations portées contre lui. « Le Procureur Général de la République fait savoir à l’opinion tant nationale qu’internationale que le Général de Police Alain Guillaume Bunyoni est aux mains de la Police. Le résultat de la fouille et d’autres crimes lui reprochés sont en train d’être réunis pour le traduire devant la justice », peut-on lire dans le communiqué.

Si l’opinion était restée sur sa soif sur ce que serait le dossier judiciaire de l’ancien premier ministre, Agnès Bangiricenge, porte-parole de la Cour suprême a levé le voile sur les accusations portées contre Bunyoni. Trois accusations ont été citées par la porte-parole lors de l’émission publique des porte-paroles des ministères et du gouvernement ce lundi 24 avril, à savoir :  atteinte à la sécurité nationale, atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale et des avantages personnels indus. Elle a précisé également que l’inculpé est actuellement détenu dans les cachots du Service National des Renseignements et que sa famille n’a pas le droit de lui rendre visite pour le moment.

En septembre 2022, Alain Guillaume Bunyoni a été limogé puis remplacé par le Président de la République de la tête du gouvernement. Depuis 2022, le Président de la République a toujours dénoncé sans les nommer des autorités présumées intouchables qu’il accusait de mettre à mal l’économie du pays.

Quitter la version mobile