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Le recensement de ceux qui font le transport rémunéré

 

Faire payer le droit de passage n’est pas une mauvaise décision, mais il fallait au moins un temps pour préparer les concernés, disent certains transporteurs de la mairie de Bujumbura. Le président de l’Association des Transporteurs du Burundi espère une collaboration étroite avec les autorités de la Mairie. D’où va l’ ATRABU va diriger un recensement pour identifier tous ceux qui sont dans le transport rémunéré.ATRABU

Les transporteurs ne trouvent pas de mots pour exprimer leurs sentiments vis-à-vis de la nouvelle décision de la Mairie de faire payer le droit de stationnement. Certains disent avoir été surpris, d’autres ne savent pas s’ils vont pouvoir payer et d’autres encore pensent à abandonner le transport rémunéré.

I.N., un taximan qui a requis l’anonymat indique qu’il a été surpris par la mesure, surtout quand on a dit qu’elle doit être mise en application immédiatement. « Ces derniers temps, c’est à peine qu’on parvient à avoir le versement du jour. Ces frais pour payer le stationnement viennent s’ajouter alors à d’autres dépenses ». Un autre chauffeur de bus de transport d’ajouter, qu’il faut qu’on imagine là où on va trouver l’argent soit en rehaussant le prix du ticket ou autre chose. Sinon on ne va pas s’en sortir.

Même son de cloche chez les taxis-vélo. Juma Kubwimana indique qu’il est étonné de voir cette décision de faire payer les droits de stationnement toucher même les conducteurs de vélo alors qu’ils ne gagnent pas grand-chose. « Les interrogations ne manquent pas. Les taxis-vélo ne sont pas autorisés à circuler partout en ville, si au moins avec cette décision on pouvait nous permettre de circuler librement. On pourrait avoir un surplus »

Il fallait des concertations avant la décision

Bosco Minani, président de l’ATRABU

Bosco Minani, président de l’ ATRABU, indique qu’il aurait été mieux que la mairie informe à l’avance les responsables des associations des transporteurs afin que ces derniers en informe par la suite les concernés. Vu qu’on ne peut pas revenir en arrière nous saluons l’initiative des autorités de la mairie de Bujumbura pour avoir ouvert les portes aux transporteurs pour qu’on puisse discuter. Bien que la décision va continuer à être mis en application, le travail le plus urgent est de faire une enquête pour savoir qui sont réellement dans le transport rémunéré. « Nous avons besoin de savoir l’argent qui va entrer dans les caisses de la mairie et comment il sera utilisé pour l’intérêt public. Et c’est l’ ATRABU qui a été choisi pour faire ce recensement.

L’autre question est de savoir le sort des véhicules qui sont dans le transport rémunéré mais qui sont basés à l’intérieur du pays et qui viennent en ville pour deux ou trois jours pour le contrôle technique et d’autres réparations. Il faut que la lumière soit faite sur la gestion de ces cas.

C’est pour cette raison qu’on a élaboré une fiche d’identification pour identifier tous ceux qui sont dans le transport rémunéré et là tous les moyens de transport sont concernés du camion remorque au taxi-vélo. Et l’inscription pour tout transporteur va coûter 1000 FBu. Le président de l’ ATRABU invite tous ceux qui font le transport rémunéré à se faire enregistrer durant le temps que va durer ce recensement c’est-à-dire du 8 au 20 novembre 2016.

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