L’insuffisance et les coupures intempestives d’électricité sont les principales contraintes auxquelles la coopérative Icuriro est confrontée. Cette coopérative se charge de la fabrication de savons à partir de l’huile des noix de palme, ainsi que des tourteaux pour le bétail.
Basée sur la colline de Gasenyi, dans la commune de Buganda, province de Cibitoke, la coopérative Icuriro a été créée dans le but de s’autonomiser. Depuis sa création il y a 5 mois, elle fabrique des savons à partir d’huiles obtenues par la transformation des noix de palme, ainsi que des tourteaux pour le bétail. Pour démarrer ce projet, elle a contracté un crédit de 24 millions de FBu. À ce jour, la coopérative a déjà employé 11 personnes.
Quand l’approvisionnement se fait en compétition
Pour s’approvisionner en noix de palme, c’est comme participer à une compétition. « Ce n’est pas facile de trouver des noix de palme. Nous devons donner de l’argent en avance à ceux qui les possèdent pour qu’ils nous en amènent, car ceux qui sont basés à Bujumbura et qui exercent le même métier que nous peuvent venir s’approvisionner ici à Buganda. Nous devons faire tout ce qui est à notre pouvoir pour ne pas manquer cette matière », a indiqué M. Butibuti thierry ,le vice-président de la coopérative Icuriro âgé de 28ans.
Actuellement, le coût d’approvisionnement des noix de palme est de 2150 FBu le kg
Des prix abordables chez Icuriro
Que ce soit pour les huiles de noix de palme ou pour les savons, les prix restent abordables comme l’affirme M.Butibuti. « Le prix du kilo de savon s’élève à 5000 FBu, tandis que le prix d’un litre d’huile de noix de palme est de 5600 FBu. Pour ceux qui souhaitent acheter un bidon de 25 litres, il coûte 140 000 FBu ».
Butibuti se réjouit aussi du pas déjà franchi. « Ce métier nous fait vivre avec nos familles grâce à une croissance de la production. La quantité d’huiles produites s’élève à plus de 1000 litres par jour. Dans ce cas, nous pouvons fabriquer plus de 100 000 savons par jour. Ainsi, la production se fait sur commande et aucune commande n’est actuellement inacceptable », a-t-il confirmé. Quant à la vente des produits pour les grandes commandes, elle s’effectue par livraison.
Des difficultés rencontrées
Les membres de la coopérative Icuriro ne ménagent aucun effort pour assurer leur prospérité. Ils sont prêts à travailler même la nuit, en fonction des commandes reçues. Cependant, ils rencontrent des difficultés dues à l’insuffisance du courant électrique. « Nous souhaitons atteindre une surproduction, mais cela reste difficile en raison des coupures intempestives d’électricité. Nous demandons la disponibilité de l’électricité en quantité suffisante afin de pouvoir travailler convenablement.