Site icon Burundi Eco

Bugarama : Fraises : une filière capricieuse

Dans la zone de Bugarama, commune et province de Muramvya, la commercialisation de la fraise reste un grand défi. Le paillage d’un champ de fraises est exigeant ainsi que la conservation de ces fruits tropicaux. Pourtant, la fraise peut devenir une culture d’exportation 

Aloys Nishimwe habite la colline Mpehe, commune et province de Muramvya. Il pratique l’agriculture des fraises et les commercialise. Les fraisiers cultivés sont qualifiés par Wikipédia comme des plantes originaires d’Amérique du Sud, herbacées vivaces, formant une touffe basse haute de 5 à 40 cm selon les espèces.

La commercialisation de la fraise fait face au problème de conservation suite au manque de frigos.

Pour M.Nishimwe, l’agriculture des fraises est exigeante. Elle se pratique sur des sols fertiles. «Le paillage également s’avère nécessaire», explique-t-il avant d’ajouter que la paille est chère. Un tas de paille s’achète à 5 000 FBu.

Pendant la période de récolte, il informe qu’on récolte les fraises deux fois par semaine. Cela sur une période de 4 à 5 mois.

« A Bugarama, 1 kg de fraises coûte 7 mille ou 8 mille FBu », fait remarquer M.Nishimwe. Toutefois, il regrette que la conservation de fraises soit trop exigeante. «Comme nous n’avons pas de frigos pour bien conserver les fraises, nous les commercialisons seulement pendant 2 jours. Cela car ici il fait froid. Après les 2 jours, les fraises se détériorent», indique-t-il avant de signaler que de peur que ces fraises ne périssent, on les transforme directement en jus. Cela en ajoutant du sucre et tout en ignorant tout ce qui peut nuire à la santé humaine.

La culture de la fraise intéresse toute l’Afrique

D’après AgriMaroc, les exportations de fraises surgelées du Maroc ont augmenté de 2,7% sur un an. Cela depuis 2014. Ce qui a généré 86 960 911,34 USD de recettes en 2019 (plus de 807 millions de dirhams, soit environ plus de 150 milliards de FBu). Le Maroc était le 5ème pays exportateur des fraises au niveau mondial. En même temps, le Royaume occupait le 7ème rang dans le classement mondial des principaux pays exportateurs de fraises fraîches avec 49,28 millions USD, soit plus de 457 millions de dirhams, ou environ plus de 80 milliards de FBu.

Au Sénégal, la culture de la fraise se pratique pendant la période de chaleur (32 à 33 degrés) sans oublier que des pratiques permettant son développement pendant la période froide ont été initiées, selon Sénégal/Export.

Celui-ci avoue que la culture de la fraise représente une innovation. Et d’annoncer qu’il y a eu une forte demande sur la chaîne de production. En 2019, 8 tonnes de fraises ont été produites. Le prix d’un kg de fraises était estimé entre 3 000 FCFA et 10 000 FCFA, soit environ entre 9 000 et 30 000 FBu.

Le 20 avril 2019, un réseau dénommé « FraiSen » a été lancé au Sénégal. Celui-ci consiste à regrouper les producteurs de fraises en Afrique, à leur donner une formation, un accompagnement et à récupérer toute leur production pour la commercialiser. Cela avec pour but de valoriser la consommation locale (le made in africa), de promouvoir et d’organiser la filière fraise en Afrique.

Quitter la version mobile