Les représentants du peuple Burundais se soucient des inondations récurrentes qui s’observent dans la ville de Bujumbura chaque fois qu’il pleut. Ils demandent au gouvernement de prendre des mesures adéquates pour combattre cette catastrophe
Les inondations qui s’observent dans la ville de Bujumbura inquiètent les représentants du peuple Burundais. «Chaque fois qu’il pleut, certaines routes deviennent automatiquement impraticables suite aux inondations. Certains endroits deviennent inaccessibles», déplore le sénateur Victor Girukwishaka, lors de la présentation du rapport sur la mise en application du programme du gouvernement pour le 1er semestre 2020-2021 par le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni.
Ces inquiétudes sont aussi partagées par les habitants de la ville de Bujumbura qui se sont entretenus avec Burundi Eco. «Les inondations rendent difficile la mobilité. Les embouteillages s’intensifient», alertent-ils. S’il pleut, ils indiquent que les eaux diluviennes envahissent les routes, car la plupart des caniveaux sont de petites dimensions. «Une autre anomalie est qu’ils sont bouchés par les sachets plastiques et autres dépôts. Pour toutes ces raisons, les eaux se créent un chemin. Suite à cette situation, il a été constaté que certaines routes se transforment en de petits lacs. Par conséquent, se déplacer devient un casse-tête. Les piétons pataugent dans les eaux stagnantes», précisent-ils. Dans certains coins, ils arguent que certains paient même un certain montant d’argent aux jeunes garçons vigoureux pour les aider à traverser les routes. Ils mettent sur le dos pour les déposer sur l’autre bord de la route. De plus, suite à ces inondations, les infrastructures qui ne sont pas construites en matériaux durables ne cessent de s’effondrer.
Quid des causes ?
Dans un rapport présenté par l’assemblée nationale en 2014, les causes de cette situation sont entre autres l’attribution anarchique des parcelles, les mauvaises canalisations, le non respect de la loi, les montagnes non protégées qui surplombent la ville de Bujumbura, la mauvaise planification de la ville et l’utilisation de beaucoup de charbon de bois par les ménages pendant la cuisson. Suite à cela, les eaux de pluie ne s’infiltrent pas. Elles coulent directement vers la ville de Bujumbura et bonjour les dégâts.
Les pistes de solution
Et ces députés de recommander de mener des études techniques d’aménagement de la région des Mirwa en vue de stabiliser la dynamique fluviale qui est à l’origine des inondations dans la ville de Bujumbura et de planter des arbres fixateurs sur toutes les berges de ces rivières. Et d’ajouter le redimensionnement de tous les collecteurs des eaux de pluie de la ville de Bujumbura en tenant compte de la quantité des eaux venant des collines qui la surplombent et la viabilisation des quartiers de la ville de Bujumbura aménagés de façon anarchique.
CPG Bunyoni promet de faire le tout possible pour combattre le phénomène de déforestation. Selon lui, le gouvernement envisage de promouvoir l’utilisation des cuisinières électriques par une grande partie de la population. De surcroît, on compte exonérer les taxes qu’on applique sur l’importation du gaz afin que le prix soit accessible à la population burundaise. Dans le même objectif de combattre la déforestation, le gouvernement prévoit l’importation des machines par l’ONATOUR pour la fabrication des briquettes carbonisées de tourbe afin qu’elles soient utilisées dans les ménages, les écoles, les prisons et les camps militaires et policiers. De surcroît, pour combattre les inondations qui s’observent dans la ville de Bujumbura, certaines initiatives sont déjà en cours. Il s’agit du projet national de reboisement dénommé «Ewe Burundi Urambaye» même si certains députés doutent de ses résultats. On doute de sa valeur ajoutée, car il s’observe que la plupart des collines et des montagnes restent encore dénudées malgré l’existence du projet «Ewe Burundi Urambaye».
Notons qu’une autre initiative de lutte contre les inondations dans la ville de Bujumbura concerne le traçage d’un grand caniveau sur la RN 1 en aval des quartiers Uwinterekwa et Gasenyi par l’Agence Routière Burundaise (ARB). Les travaux de traçage de ce caniveau sont en cours et ceci dans l’objectif de récupérer les eaux diluviennes qui proviennent de ces quartiers afin qu’elles se déversent dans la rivière Nyabagere. Dans ce sens, la population qui s’est entretenue avec Burundi Eco espère que les quartiers qui se trouvent en aval de la RN1 seront protégés contre les inondations.