Site icon Burundi Eco

Burundi Les réfugiés jouissent d’une hospitalité légendaire

Le 20 juin de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale dédiée aux réfugiés. Le Burundi s’est donc joint au monde entier pour célébrer cette dernière. Il a été une occasion et pour le gouvernement du Burundi et pour le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) de réaffirmer encore une fois leur engagement à la protection et à l’assistance des réfugiés.

Samuel Ndayisenga,coordinateur adjoint de l’ONAPRA

Le 20 juin est une journée dédiée aux hommes, aux femmes et aux enfants qui ont été contraints de fuir leurs pays pour trouver refuge sur le territoire burundais et partout ailleurs au monde. Pour le bon déroulement de cette journée, la représentation du HCR au Burundi et l’Office National de Protection des Réfugiés et Apatrides ont organisé des activités commémoratives dont un match de football opposant l’équipe des réfugiés à celui des travailleurs de l’ONAPRA, les danses burundaises et congolaises et une exposition-vente.

Le thème de cette année est « engagement–solidarité-action avec les réfugiés ».Pour Samuel Ndayisenga, coordinateur adjoint de l’ONAPRA, ce thème est très profond et il interpelle tout un chacun. Il rappelle que les réfugiés ont leurs pays d’origine, mais qu’ils ont été obligés de les quitter malgré eux. Toutefois, Il affirme qu’ils restent des personnes comme les autres qui ont besoin d’un toit, qui aspirent à de bonnes conditions de vie. Il indique donc que personne n’a le droit de rester indifférent à leur situation. Mais, déplore-t-il : « le Burundi accueille des réfugiés.Malheureusement, il a parmi ses citoyens des personnes qui sont réfugiées pour la plupart dans les pays voisins ou ailleurs ».Ceci est fort regrettable. M.Ndayisenga déclare que le Burundi héberge actuellement 53 316 réfugiés et 2 586 demandeurs d’asile qui viennent à majorité de la République Démocratique du Congo. La plupart des réfugiés présents sur le sol burundais témoignent qu’ils jouissent d’une hospitalité légendaire

Les refugies témoignent l’hospitalité dont ils bénéficient

Saloum Hawa une refugiée congolaise : « Je suis réfugiée depuis 2002.Je n’ai rencontré aucun problème depuis mon arrivée au Burundi. Les burundais sont mes frères et sœurs. Je reçois de quoi à mettre sous la dent »,

Quant à un réfugié somalien qui a requis l’anonymat indique que des fois il est interpellé car, soupçonné d’être un terroriste. Mais, précise-t-il « quand je brandis ma carte de réfugié, je suis relâché. Comme Mme Hawa, le réfugié somalien remercie le gouvernement burundais de son hospitalité légendaire.

L’année 2016 représente un moment décisif pour la cause des réfugiés

Dans sa déclaration, Filippo Grandi, Haut–Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés explique que le monde célèbre cette journée mondiale pour mettre en lumière le courage et la résilience des familles forcées à fuir la guerre ou la persécution. Il indique que chaque année, le HCR s’efforce de trouver une lueur d’espoir dans les statistiques mondiales qu’il publie afin de démontrer que le monde parvient à trouver des solutions durables pour aider a guérir le traumatisme subi au quotidien par les réfugiés. Il précise par ailleurs que cette année il est difficile de trouver des signes d’espoir du fait du nombre, de la complexité et de la nature prolongée des conflits. Grandi informe que plus de 60 millions de personnes sont déracinées dans le monde.

Pour lui, l’année 2016 est un moment décisif pour la cause des réfugiés. « Alors que les guerres échappent chaque jour à tout contrôle, cette année doit être celle d’une prise de responsabilité collective et d’actions conjointes pour mettre fin aux conflits forçant les personnes à fuir et d’aider ces millions de gens dont la vie a été détruite par la violence .»

Il avoue que le HCR envisage intégrer les réfugiés dans le système national des pays d’accueil car, dit-il, le principe est de ne pas donner des privilèges aux réfugiés au détriment des nationaux. Il précise que ce n’est pas une décision mais un projet pilote à partir duquel le HCR va tirer des leçons.

Signalons que le Burundi compte 4 camps de réfugiés dont Kinama dans la province de Muyinga, Musasa dans la province de Ngozi, Bwagiriza dans la province de Ruyigi et Kavumu dans la province de Cankuzo. Signalons également que les demandeurs d’asile sont accueillis au centre de transit de Cishemere dans la province de Cibitoke.

Quitter la version mobile