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CEBULAC : Pour la promotion du développement à travers la culture

Le Centre Burundais de Lecture et d’Animation Culturelle (CEBULAC) continue à conquérir l’intérieur du pays. En ce sens, 39 nouveaux animateurs issus de 9 provinces du pays viennent de bénéficier d’une formation sur la gestion des centres d’animation culturelle

Jean Bosco Nzigamiye, directeur du CEBULAC : « Le CEBULAC a l’objectif d’allier la culture au développement du pays »

Du 26 novembre au 2 décembre 2018, le CEBULAC a organisé une formation à l’intention de nouveaux animateurs des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC). 39 animateurs venus de 9 provinces du pays se sont rencontrés en commune Kigamba de la province Cankuzo. Les cérémonies de clôture de cette formation se sont déroulées au chef-lieu de la commune Kigamba dimanche le 2 décembre 2018.  Mme Marie Rose Nahimana, administrateur de la commune hôtesse a exprimé ses sentiments de gratitude envers le directeur du CEBULAC qui s’investit pour la multiplication des centres d’animation culturelle à travers tout le pays.

La commune Kigamba est l’une des deux communes qui vont bénéficier des équipements modernes de multimédia. « Elle a été choisie pour ses meilleures infrastructures pour abriter un centre d’animation culturelle digne de son nom », a précisé M. Jean Bosco Nzigamiye, directeur du CEBULAC.

La culture au service du développement

La province de Cankuzo est à pied d’œuvre pour construire des centres d’animation culturelle dans toutes les communes de son ressort d’ici la fin de l’année prochaine. Les centres sont d’une importance capitale pour la population. L’impact est déjà perceptible dans la commune pionnière de Cankuzo.  Les connaissances acquises dans les CLAC apportent une valeur ajoutée pour les élèves. «A côté des leçons apprises en classe, les élèves ont la possibilité d’apprendre des connaissances supplémentaires par le biais de la lecture. A cet effet, les résultats scolaires s’améliorent de plus en plus», a expliqué M. Albert Bimenyimana, conseiller économique du gouverneur de la province Cankuzo.

Bimenyimana souligne que les activités des CLAC touchent également les adultes instruits ou pas. D’ailleurs, il a invité la population à fréquenter davantage ces centres pour non seulement promouvoir la culture burundaise, mais aussi apprendre ce qui se passe ailleurs. Les centres de lecture participent à la création de l’emploi. Chaque centre dispose d’au moins deux animateurs. Jean Bosco Nzigamiye, directeur du CEBULAC a informé que les centres qui seront bien cotés verront le nombre d’employés augmenter. Il a révélé que 80 personnes seront embauchées d’ici trois semaines.

La motivation du personnel plus que nécessaire

Le CEBULAC a l’objectif d’allier la culture au développement du pays. Mais pour parvenir aux résultats escomptés, il faut absolument changer de comportement, annonce Nzigamiye. Il ne comprend pas comment les travailleurs se lamentent après seulement deux ou trois heures de services. « Les gens mettent en avant la rémunération au lieu de travailler », a-t-il déploré.

Le directeur du CEBULAC a reçu l’autorisation de recruter les retraités de l’université pour assister ceux qui veulent produire des œuvres littéraires à grande échelle. Cela permettra aux opérateurs économiques qui ont réussi de produire des œuvres autobiographiques qui inspireront les entrepreneurs en herbe. Il a appelé les animateurs des CLAC à redoubler d’efforts pour maximiser le rendement. En même temps, Nzigamiye a remercié les partenaires du CEBULAC notamment M. Diomède Niyonzima qui, à travers l’association Kira-Burundi, a gratifié le CEBULAC de livres de lecture d’une valeur de plus d’un milliard de FBu au CEBULAC.

Les bénéficiaires s’en réjouissent

Les nouveaux animateurs formés témoignent de la pertinence de la formation. « J’ai appris comment accueillir les visiteurs du centre de lecture. L’accueil est au centre de tout, car un accueil chaleureux instaure un climat de confiance », a indiqué un des animateurs. En plus, ajoute-t-il, nous avons appris les techniques d’archivage des documents et de gestion des CLACs.

Les animateurs de CLACs ne sont pas les seuls à profiter de cette formation. Un joueur de l’Ikembe espère que le centre va promouvoir son œuvre à travers les compétions. Un élève de l’Ecofo Kigamba affirme qu’il va passer de temps en temps au centre pour une documentation éventuelle.

Les cérémonies se sont clôturées dans une ambiance bon enfant avec des chants couplés à des danses traditionnelles. Les artistes de Buhumuza ont démontré encore une fois leur capacité à séduire le public avec des chansons qui appellent à s’atteler au travail pour un développement durable.

Benjamin Kuriyo

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