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Célébration de la fête de Noël : Le Père Noël n’a pas boudé les commerçants

Les fêtes de fin d’année offrent une bonne occasion aux commerçants d’augmenter le chiffre d’affaires. Un reporter de Burundi Eco a fait le tour des commerces du centre-ville pour voir dans quelle mesure les  commerçants profitent de la fièvre acheteuse de Noël

Lundi après-midi, quelques heures avant Noël, il régnait une certaine appréhension chez les commerçants. Ils doutaient de la volonté des ménages de dépenser pour fêter Noël. Et, pour cause, une situation économique compliquée qui n’incite pas les gens à dépenser sans compter. C’est vrai que les Burundais ont cette manie de faire les choses à la dernière minute. Cela a été encore le cas pour la fête de la Nativité cette année.

Léonidas Ndikumana, propriétaire d’un stand tout prêt de la Galerie Village Market : «Ils sont comme ça les Burundais. Ils trainent, mais ils finissent par venir à la dernière minute. J’avais tout vendu à 22h du soir »

   Ndikumana se frotte les mains finalement

Il était exactement 14h00’ quand le reporter de Burundi Eco a débarqué aux abords de la Galerie Village Market. Il a été directement attiré par un stand plein de sapins de Noël et de guirlandes du côté Ouest de Village Market. Il n’y avait pas grand monde devant le stand de Léonidas Ndikumana. Mine renfrognée, Ndikumana a indiqué qu’il n’avait encore vendu aucun sapin, juste quelques guirlandes et des confettis qui ne coûtent pas cher. Pourtant, le prix est resté le même que l’année précédente, déplorait-il. Un grand sapin coûtait 100 mille FBu alors que le petit ne coûtait que 15 mille FBu seulement. Les guirlandes, quant à elles, coutaient entre 4 et 5 mille FBu. M. Ndikumana commençait à douter de la volonté des clients à dépenser pour Noël. Mais contacté au téléphone le lendemain, il a annoncé avec enthousiasme qu’il avait tout vendu à 22h du soir. « Ils sont comme ça les Burundais. Ils trainent, mais ils finissent par venir  à la dernière minute », a-t-il lancé avant de raccrocher.

Des résultats mitigés pour Kathia

Kathia Dusenge est agent de marketing de Burundi Fortified Food (BFF). Elle était venue participer à une exposition-vente organisée par l’Office National du Tourisme (ONT). Elle espérait vendre une bonne quantité de Kibondo Porridge, une farine enrichie pour la bouillie de BFF, la veille de Noël. Elle doutait elle aussi quant à l’affluence des clients. C’est vrai qu’elle ne vendait en moyenne qu’une boîte par jour précédemment. Pourtant, son entreprise avait essayé de souhaiter Joyeux Noël à la clientèle à sa manière.  Le prix d’une boîte de Kibondo Porridge qui était 7500 FBu avait été abaissé à 6000 FBu. Mais même avec cet effort, les clients n’étaient pas encore au rendez-vous à 14h. Heureusement, plus tard, la situation a positivement évolué.  « J’ai pu vendre plus d’une douzaine de boîtes », a-t-elle annoncé au reporter de Burundi Eco avec un sourire aux lèvres le lendemain de Noël.

Le Père Noël a dû remettre son costume

Un « Coin des enfants » avait été préparé par l’association des enseignantes ‘’Amies des Enfants’’ dans l’exposition-vente de l’ONT. Le Père Noël se tenait tranquillement dans un coin d’une tente avec des cadeaux à côté de lui. Aucun attroupement d’enfants devant lui comme d’habitude. Il s’ennuyait presque. Juste quelques enfants jouaient à la balançoire en dehors de la tente.  Jusque tard dans l’après-midi, le Père Noël chômait. Finalement vers 17h du soir, les enfants sont venus nombreux. Alors qu’il allait rentrer, le Père Noël a dû remettre son costume pour leur offrir des cadeaux. Les responsables de l’association «Amies des Enfants» se disent satisfaits du déroulement des activités.    

Mme Ntungane aurait voulu faire plus pour son fils

Diane Ntungane habite à la 4ème avenue de la zone Kanyosha. Elle a partagé un repas copieux avec les membres de sa famille. Il y avait aussi à boire. C’était un sulfureux Noël pour eux. Tout le monde était content. Elle a pu donner de nouveaux habits et de nouvelles chaussures à ses enfants qui lui ont coûté plus cher par rapport à l’année passée. Ses enfants les ont portés fièrement le jour de Noël. Elle a dû faire un effort particulier pour faire plaisir à ses enfants. C’est impensable pour elle de ne pas offrir des cadeaux aux enfants à Noël. Cela pèse quand même dans le budget des ménages des fonctionnaires comme elle. Elle aurait aimé offrir un vélo à son jeune fils qui le réclame depuis quelques mois. Mais ses moyens ne le lui permettaient pas.

Situation économique compliquée ou pas, les familles ont pu fêter Noël comme il se doit.  Même si les commerçants avaient douté de la capacité des ménages à dépenser pour fêter la Nativité, ils sont quand même venus et la fête a été belle. Joyeux Noël à tous !

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