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CEM : Une seconde chance pour les recalés de l’école classique

D’après les directives du  ministère de l’Education et de la Formation Technique et Professionnelle, les Centres d’Enseignement des Métiers (CEM) accueillent les élèves qui ont échoué l’école fondamentale. Outre ces  lauréats malheureux de l’ECOFO, les CEM accueillent aussi les recalés du système classique. Un espoir pour des milliers de jeunes qui veulent se réorienter

Certains  CEM sont fonctionnels depuis des dizaines d’années, d’autres ont été implantés avec la venue de l’école fondamentale.  Auparavant, les écoles professionnelles de métiers recevaient tous les élèves qui échouaient de l’école primaire en commençant par la 5ème année. Mais avec le nouveau système, les lauréats de l’école fondamentale ont été privilégiés. Les lauréats des CEM, dont les prérequis étaient auparavant d’avoir échoué le concours de la 6ème année, seront désormais d’avoir échoué le concours de la 9ème fondamentale. Ainsi, les programmes modulés qui étaient sur trois ans ont été accélérés pour une formation de six mois dans les filières choisies par les communautés. Cela  permet donc de délivrer des certificats à deux promotions par an.

Les CEM continueront à accueillir les candidats qui remplissent les conditions comme avant malgré la décision du ministère de donner la chance de redoubler aux lauréats malheureux du concours national

L’objectif du gouvernement était d’implanter un CEM dans chaque  commune. Selon Ir Léonidas Ngendakumana, directeur général de la Formation Technique et Professionnelle, cet objectif a été atteint. Toutes les 128 communes du pays disposent aujourd’hui d’un centre d’enseignement des métiers.

Cependant, avec l’annonce du ministère de donner une seconde chance aux lauréats malheureux du concours national, certains pensaient que ces CEM n’aurait plus  de candidats et pourraient fermer. Loin de là, car ces CEM continueront à accueillir les candidats qui remplissent les conditions comme avant.

Les CEM et les CFP, quelle différence ?

La différence entre  les CEM et les Centres de Formation Professionnelle (CFP) existe bel et bien sauf que beaucoup de gens ont tendance à les confondre. Comme dit plus haut, les CEM accueillent les malheureux du concours national et ceux qui ont abandonné l’école au niveau 6ème primaire.

Quant aux CFP, ils accueillent ceux qui ont réussi le concours national et ceux qui n’ont pas pu terminer l’enseignement général. En résumé, les CFP  accueillent les lauréats orientés des Ecoles Fondamentales (ECOFO) ayant réussi le concours et les CEM accueillent les élèves de l’ECOFO  qui échouent le concours.

De surcroît, l’orientation des lauréats dans différentes filières du cycle post-fondamental se fait sur base des résultats du concours. Aujourd’hui le pays compte   10 centres de formation professionnelle.

Une évolution timide

On observe une faible fréquentation de l’enseignement des métiers et une faible capacité d’accueil des CEM par rapport à établissements d’enseignement général. Cependant, Mr  Ngendakumana parle d’une attirance timide, mais réelle. L’année 2014, l’effectif des élèves qui fréquentaient les CEM avoisinait cinq mille et en 2018, il était d’à peu près 9 mille, ajoute-t-il.

Quoi qu’il en soit, l’enseignement des métiers soulève des inquiétudes quant à la performance. Pour certains parents, les programmes d’enseignements des métiers n’ont pas été bien  élaborés pour dispenser des connaissances suffisantes. Les autres n’ont pas confiance en la capacité des formateurs. Les élèves, dans leur grande majorité, n’accordent aucune importance aux métiers. La plupart en ont même honte. Une psychologie qui préoccupe beaucoup de Burundais.

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