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Le mauvais chargement : Exposer l’ami et l’ennemi

charbon

Mélance Maniragaba, rédacteur en chef

Le mauvais chargement est utile pour les transporteurs du charbon à destination de la capitale Bujumbura. Le prétexte, selon ces transporteurs, est que les policiers tenant les barrières qu’ils traversent voire ceux patrouillant dans leurs lieux d’approvisionnement font tout pour qu’ils puissent leur laisser de l’argent. Il est devenu alors une habitude pour ces transporteurs de violer sciemment la loi à telle enseigne qu’ils n’ont même pas peur de la contravention policière.

Cependant, dans une communication du 11 janvier 2017 adressée à ces transporteurs, la Police de Roulage et de Sécurité Routière (PSR) a montré sa détermination à appliquer la loi. Cela pour éviter les accidents que les camions transportant le charbon peuvent causer aux autres usagers des voies publiques. Toutefois cette détermination vient de s’affirmer au niveau de l’administration. Il ne faut pas prendre cela pour une réalité biblique. Heureusement que la lumière jaillit du sommet vers le bas. Espérons que cette administration va suivre de près ses agents. Sinon, peut-être que les policiers sur terrain ont à leur tour beaucoup de choses à dire sur cette décision, surtout que même ce comportement continue à s’observer après la communication.

Normalement et pour les transporteurs et pour les policiers, l’intérêt commun est celui de remplir leurs poches. Ne se souciant pas des autres citoyens, ils ignorent que « nul n’est censé ignorer la loi ». Par ailleurs, si un accident a lieu, il peut faire du mal non seulement à un ennemi, mais aussi à un ami. Les transporteurs du charbon et les policiers ne doivent donc pas exposer les honnêtes citoyens (passants) à des accidents pour le moins évitables.

Au fait le grand nœud du problème c’est la pratique de la corruption chez les corrupteurs et les corrompus. Ce n’est pas facile à se défaire de cette habitude qui rend la personne esclave d’elle-même. Pourtant tout est susceptible de changer. Le jour où la société dira non à cette pratique et que la loi sera appliquée, les praticiens en paieront un lourd tribut.

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