Le camp d’entraînement de handball, destiné à 28 jeunes joueurs et leurs entraîneurs, s’est tenu à Bujumbura pendant une semaine et s’est clôturé le 29 octobre 2024. Sous l’encadrement de l’expert international Rabah Graichi, les participants ont appris différentes techniques pour faire avancer ce sport.
Les bénéficiaires de ce camp d’entraînement sont des entraîneurs issus de différents clubs pépinières accueillant des enfants de moins de 18 ans. Ces clubs sont Intwari, SOS, Hirondelles de l’Est, les Fleurs du Nil, Brothers Team, Ambassodors women et l’Association pour la Promotion des Droits de l’Enfant et le Développement Communautaire (APDEDC). Aux côtés des entraîneurs, 28 jeunes joueurs, dont 14 garçons et 14 filles, ont été sélectionnés pour suivre cette formation. Tous ont acquis de nouvelles techniques et des connaissances sur le handball moderne, dispensées par l’expert international algérien Graichi Rabah. Cela a été déclaré par Dauphin Nikobamye, président de la Fédération Burundaise de Handball (FEBUHAND).
« J’ai énormément appris pendant ce camp d’entraînement. L’expert nous a transmis diverses tactiques qui nous permettront d’élever le niveau des clubs que nous entraînons. Nous allons continuer notre travail en intégrant ces nouvelles connaissances dans nos équipes respectives pour faire progresser le handball burundais », a déclaré Isidore Cegetera, entraîneur du club Hirondelles de l’Est à Ruyigi. Dans les jours à venir, a-t-il ajouté, les joueurs seront en mesure de se mesurer avec les équipes de la sous-région.
Le président de la FEBUHAND est confiant que les entraîneurs formés sauront élever le niveau de leurs jeunes sportifs grâce aux compétences acquises. Après ce camp d’entraînement, il prévoit de suivre l’évolution des athlètes en leur fournissant des équipements adéquats pour qu’ils s’entraînent dans de bonnes conditions. Il a également exprimé sa gratitude envers les partenaires qui les ont soutenus, notamment le Comité National Olympique (CNO), l’ambassade de France au Burundi, ainsi que le ministère chargé des sports, qui leur a prêté un terrain d’entraînement.
L’expert international Graichi Rabah apprécie les jeunes joueurs formés
M. Graichi estime que les garçons qu’il a formés possèdent déjà une certaine expérience, pour avoir participé à des compétitions internationales comme l’IHF Trophy et la Coupe d’Afrique des Nations. « Avec un encadrement technique et social adéquat, ils pourront réaliser de meilleures performances. » Quant aux filles, elles possèdent un niveau intermédiaire. « J’ai essayé de travailler en posant des bases solides et en abordant tous les aspects techniques. Malheureusement, sept jours d’entraînement ne suffisent pas, » a-t-il regretté.
Cependant, les jeunes possèdent des qualités prometteuses, et il est essentiel de les exploiter grâce à un travail continu au fil des années. Les jeunes Burundais formés par M. Graichi au cours de la semaine écoulée ont un potentiel physique intéressant : vitesse, force, endurance, etc. Cependant, il est crucial de savoir gérer ces atouts pour les utiliser efficacement, tant sur le plan tactique que technique.
Le handball burundais a un niveau encore modeste
« Le handball burundais ne peut pas être comparé à celui de l’Algérie ou d’autres pays du Maghreb, qui bénéficient d’une longue histoire et d’infrastructures bien développées. Il serait plus pertinent de se comparer à des pays voisins comme le Rwanda et, par la suite, d’élargir les horizons de comparaison », estime M. Graichi.
Malgré le potentiel des jeunes handballeurs burundais, les infrastructures posent un « gros point d’interrogation ». Par exemple, le handball se joue en salle, mais il n’existe pas de terrains couverts adéquats au Burundi. Ce qui pourrait freiner l’épanouissement de ce sport dans le pays.