Le 23ème Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement du COMESA se tiendra au Burundi vers la fin de cette année. Au cours de ce sommet, le Burundi succédera à la Zambie à la présidence, dixit Mme Chileshe Mpundu Kapwepwe, Secrétaire générale du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). Cette organisation appui les initiatives du gouvernement dans la promotion du commerce intra-africain, l’économie inclusive et l’amélioration de la législation en matière des affaires.
D’après la secrétaire générale du COMESA, le Comité national d’organisation responsable de la préparation dudit Sommet est déjà mis en place. « Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec vous en tant que point focal auprès du gouvernement du Burundi pour le succès du Sommet. Nous comptons donc sur votre collaboration et votre soutien, lors des préparatifs du sommet et pendant la période où le Burundi assurera la présidence tournante de l’organisation ».
Une coopération bénéfique aux pays membres
Le Secrétariat du COMESA travaille en étroite collaboration avec les ambassades des États membres basées à Lusaka et même avec celles œuvrant en dehors de la Zambie mais accréditées auprès du COMESA. Par conséquent, le Secrétariat du COMESA booste la croissance des États membres.
De par le passé, la République du Burundi a reçu un soutien dans les domaines du commerce, de l’énergie et de la promotion de l’autonomisation économique des femmes. Actuellement, le Burundi met en œuvre le Programme de facilitation du commerce des Grands Lacs financé par la Banque mondiale en collaboration avec le COMESA. Ce programme poursuit un triple objectif, à savoir : l’amélioration des moyens de subsistance dans les zones frontalières entre le Burundi et la RD du Congo, la promotion du commerce transfrontalier et le renforcement de l’interdépendance économique. Le Burundi est également l’un des pays mettant en œuvre le régime commercial simplifié qui vise à formaliser le commerce transfrontalier informel en mettant en place des instruments et des mécanismes adaptés aux besoins commerciaux des petits commerçants transfrontaliers.
À travers la Facilité d’ajustement du COMESA et le mécanisme de soutien à l’intégration régionale, le COMESA a fourni un soutien financier de plus de 1,4 million d’Euros au Burundi. Le COMESA a également appuyé la création de six postes frontières à guichet unique dont 4 postes frontières entre le Burundi et le Rwanda et deux autres entre le Burundi et la Tanzanie.
Promouvoir la paix et la sécurité
L’année dernière, le Burundi a accueilli la 3ème Conférence ministérielle de haut niveau sur le rôle des gouvernements, des communautés économiques régionales et des mécanismes régionaux dans la promotion de l’agenda jeunesse, paix et sécurité dans la région de l’Afrique de l’Est, co-organisée par l’Union africaine et le COMESA. « Notre unité de gouvernance, paix et sécurité continue de travailler en étroite collaboration avec le Burundi à travers le programme Jeunesse, paix et sécurité du COMESA dans la région », rassure Mme Chileshe Kapwepwe.
Dans le cadre de la promotion du genre, un projet régional dénommé « 50 millions de femmes africaines ont la parole » a été financé. En ce sens, le COMESA a financé la création d’une plateforme numérique qui contribue à l’autonomisation économique des femmes. « Elle facilite l’accès en temps réel aux informations relatives aux services financiers et non financiers ». La plateforme a été conçue avec la contribution de femmes d’affaires burundaises et d’autres parties prenantes.
Une organisation au service des populations
Le Burundi salue son implication personnelle pour le développement du COMESA, organisation qui est au service des populations des États membres dont le Burundi, reconnait Mme Evelyne Butoyi, ambassadeur plénipotentiaire et représentant permanent du Burundi auprès du COMESA. « Je viens représenter mon pays pour apporter ma contribution afin que les États membres puissent promouvoir la réalisation des buts et objectifs du marché commun via la coopération dans divers domaines… », a-t-elle déclaré.
Pour lui, son souhait le plus ardent est de voir le COMESA devenir une communauté économique vaste et efficace pour atteindre sans faute ses objectifs ultimes tout en promettant qu’il ne ménagera aucun effort pour faire de cette organisation une institution meilleure, productive et considérable.
Des retards records dans la mise en œuvre de la ZLECAf
La Charte sociale du COMESA est une Charte qui contient les droits sociaux fondamentaux qui garantissent que la dimension sociale du développement régional n’est pas négligée dans le travail du COMESA. Cela dans le but d’aspirer à une intégration régionale complète visant à améliorer le niveau de vie des femmes, des hommes, des jeunes et des enfants. Cependant, « le Burundi n’a pas encore signé la Charte sociale du COMESA », déplore la secrétaire générale du COMESA tout en interpellant le nouveau représentant permanent à s’assurer que le Burundi signe cette Charte.
Le COMESA se trouve à un moment critique en termes de mise en œuvre de la zone de libre-échange ainsi que du plan stratégique à moyen terme 2021-2025 qui vise à créer un marché commun plus intégré, plus compétitif et plus prospère. « Nous sommes convaincus que le Burundi peut jouer un rôle important dans la réalisation de cet objectif », conclut-elle.